À la rencontre des sportives

Tour de France femmes avec Zwift : « Rien à perdre, tout à gagner » pour Annemiek van Vleuten

Ambre Tarin
23.07.2023

La tenante en titre du Tour de France femmes, Annemiek van Vleuten, s’est prêtée au jeu de la conférence de presse à la veille du grand départ. L’occasion pour nous de prendre la température auprès de la championne néerlandaise, sur qui la pression semble glisser.

« Rien à perdre, tout à gagner. » À J-1 du départ du Tour de France femmes à Clermont-Ferrand, la conférence de presse d’Annemiek Van Vleuten a pris des airs de « C’est moi en jaune, venez me chercher ». La pression, la Néerlandaise la laisse aux autres. Sourire aux lèvres, elle a répondu aux questions des quelques journalistes connectés lors de la visioconférence. 

« J’aimerais qu’il y ait de la bataille »

Victorieuse haut-la-main l’an passé pour la première édition féminine du Tour de France Femmes avec Zwift, 30 secondes devant sa compatriote de la SD-Worx Demi Vollering, Annemiek van Vleuten écrase la concurrence depuis un certain temps lors des courses sur route. À son tableau de chasse notamment cette année : la Vuelta et le Giro. Pour sa dernière saison, la coureuse de 40 ans s’élance donc sur ce Tour avec l’objectif d’un triplé, comme l’an passé.

« Je suis impatiente de prendre le départ et surtout déjà très concentrée sur ma course, détaille la coureuse de Movistar. Je pense que la concurrence sera encore plus grande cette année. Mais c’est tant mieux ! J’aimerais qu’il y ait de la bataille. Pour le spectacle, c’est toujours bien quand plusieurs équipes se battent pour la victoire. »

Pour autant, Annemiek van Vleuten ne sera pas spectatrice. « Je suis au même niveau que l’an dernier. Mais ça ne dépend pas que de moi, la forme de mes concurrentes est à prendre en compte », admet la coureuse de la Movistar qui ne peut nier la très bonne dynamique dans laquelle se trouve sa principale rivale, Demi Vollering, depuis le début de saison. « L’objectif était d’arriver dans des conditions optimales sur ce Tour, je crois que c’est le cas. »

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Le Tourmalet avec impatience

Et si Annemiek van Vleuten et le peloton prendront dès aujourd’hui le départ de Clermont-Ferrand, c’est la fin de ce Tour qui concentre une grande partie des interrogations. Des curiosités justifiées tant le week-end, regroupant l’étape du Tourmalet et un contre-la-montre, semble alléchant pour les spectateurs comme pour les coureuses.

« Définitivement, la septième étape avec le col du Tourmalet est celle qui m’attire le plus. C’est une belle chose de finir en haut d’un sommet épique tel que le Tourmalet. Forcément, ça donne envie, admet van Vleuten, à qui cette arrivée rappelle une certaine victoire en haut de l’Izoard lors de La Course by Le Tour en 2017. Ce sont toujours de super belles arrivées. »

Néanmoins, une fois arrivée dans les hauteurs de La Mongie, pas le temps de souffler. Il reste un contre-la-montre de 22 km le lendemain à Pau, pour terminer en beauté. Et à ce jeu de l’enchaînement, la tenante du titre est plutôt confiante. « Je sais que je récupère assez bien, c’est l’un de mes points forts. »

D’autant plus que la championne olympique en titre de la discipline s’est entrainée régulièrement à rouler sur un vélo de contre-la-montre tout au long de la saison. « À la suite des Jeux olympiques de Tokyo, j’avais quelque peu délaissé ce type de vélo. Mais cette année, je me suis entraînée. »

Sur tous les pans de la course, la maillot jaune de l’an passé semble donc sereine et ne demande qu’à être challengée. « Qui veut se joindre à moi pour la bataille du maillot jaune est la bienvenue. » À bonne entendeuse.

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Crédit photo : Team Movistar

Ambre Tarin
23.07.2023

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