Lilou Jupille, championne CVDL skate
À la rencontre des sportives

Sur le skate avec Lilou Jupille, championne régionale du Centre-Val de Loire

Les Sportives Centre-Val de Loire
11.05.2023

Lilou Jupille, 17 ans, est championne régionale de skate en Centre-Val de Loire dans sa catégorie d’âge. Pas trop compliqué, vous dira-t-elle, puisqu’elle était seule en lice. Licenciée à Châteauroux, elle est arrivée au skatepark avec une bande de copains. Elle va participer bientôt à ses premiers championnats de France, plus pour voir ses idoles que pour vraiment faire un résultat. Elle veut donner la priorité à ses études.

Championne régionale de skate en Centre-Val de Loire, Lilou Jupille, 17 ans, a découvert la discipline il y a 4 ans.  » Je considère que je pratique vraiment depuis 3 ans », précise-t-elle . Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle s’est lancée pendant le confinement. « Je faisais de la danse, mais avec cet arrêt forcé, j’avais perdu de la souplesse. Je n’avais pas vraiment envie de reprendre tous les exercices, alors j’ai pensé à me lancer dans un nouveau sport. »

C’est ainsi qu’elle a ressorti du garage le skate qu’elle avait eu à 9 ans pour « tenter d’en faire quelque chose. » Ce qui l’a décidée à se lancer vraiment, c’est la construction d’un skatepark près de chez elle, à Châteauroux. « Avec des copains, on s’est motivés pour aller s’essayer à quelques figures. » C’est ainsi qu’elle a intégré le club de l’ESR, les Enfants du Skate et du Ride.

 

Lilou a ressorti la planche du garage au moment du confinement.

Prouver sa place dans le skate

Les débuts ont été un peu compliqués pour la lycéenne, snobée par les garçons. « Il faut que tu prouves que tu as ta place, que tu es crédible. Il faut montrer que tu as la capacité de faire du skate tout simplement. » En compétitrice qu’elle est, Lilou s’est accrochée, avec le soutien de ses copains. Au fil du temps, elle s’est parfaitement intégrée au sein de la communauté skate.

Les filles de sa génération ne sont pas très nombreuses en Centre-Val de Loire. « Il y en avait une autre, mais elle est partie pour ses études. Je n’ai donc pas eu trop de mal à remporter le titre régional »,  plaisante Lilou. « Après c’est un peu dommage parce c’est bien de se comparer aux garçons mais ce n’est pas pareil. J’aurais aimé en découdre avec des filles. »

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« J’espère voir mes idoles sur les championnats de France »

Des filles, elle devrait en retrouver sur les championnats de France, ses premiers. « C’est un super challenge, je suis fière de faire ça. » L’épreuve se déroule en deux temps. D’abord le street à Perpignan les 27 et 28 mai, puis le bowl à Pau les 3 et 4 juin. Il s’agit en fait de deux disciplines différentes.

Lilou a une petite préférence pour le bowl qu’elle connaît mieux : « A l’origine, c’était des piscines vides, dans lesquelles les gens roulaient pour faire des figures. Il y a plus de vitesse, j’ai l’impression d’être plus libre. C’est aussi là que je me fais moins mal. Le street est plus technique, il faut faire des figures et passer d’une plateforme à l’autre. » Certes, c’est plus technique, mais elle essaie, encouragée par les copains.

Pas d’objectif particulier pour notre championne régionale. Elle veut prendre de l’expérience, tout en jetant un œil sur ses idoles : « J’aime beaucoup Charlotte Hym elle a un skate simple mais très technique. Chez les garçons, c’est Joseph Garbaccio mon skateur préféré. C’est un peu avec lui que j’ai commencé, grâce à ses vidéos sur YouTube. »

Pour Lilou Jupille, c’est les études avant tout !

Si Lilou Jupille rêve de voir ses idoles aux Jeux de Paris en 2024, son objectif n’est pas forcément de les rejoindre au plus haut niveau. Elle veut devenir ingénieure aérospatiale, ce sera la priorité. « Je privilégie les études, c’est plus important. Je vais faire de mon mieux pour garder ce sport, mais je pense que ça va être compliqué. »

En attendant, elle en profite et partage son savoir-faire avec les débutants. Elle coache d’ailleurs sa petite sœur Emy, 9 ans, sur qui elle mise beaucoup. « Moi je n’ai pas commencé jeune donc pour trouver un super niveau c’est un peu plus dur, avec l’appréhension. On a conscience du danger, alors qu’à leur âge c’est différent. Ils ont moins peur donc c’est  plus simple. Ma sœur m’a vue commencer, elle m’a suivie et va devenir bientôt plus forte que moi ! »

La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses jeunes filles sont arrivées au club ces deux dernières années. La relève est là, Lilou va même passer son brevet d’initiateur fédéral  pour assister son coach : « Je crois que j’ai ça dans le sang, j’aime coacher les gens. «  Alors peut-être pas les Jeux comme athlète, mais pourquoi-pas comme entraîneure ? 

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Les Sportives Centre-Val de Loire
11.05.2023

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