Rugby : Deux arbitres de l’US Orléans sur la rencontre France – Angleterre U20 à Tours

Deux arbitres de l’US Orléans seront sur la pelouse de Tours à l’occasion du match de rugby U20 France-Angleterre. Ce samedi 15 avril, Hortense de Saint-Salvy et Alix Pinon vont faire leurs grands débuts internationaux en tant que 4 et 5^e arbitre. Entre excitation et appréhension, nous les avons rencontrées lors d’une séance d’entraînement avec leur club.

Sourire aux lèvres, Alix Pinon et Hortense de Saint-Salvy arrivent au stade après leur journée de travail pour assister à l’entraînement. Alix est paysagiste, Hortense travaille à la Ligue Centre-Val de Loire de rugby. En ce moment, là-bas, c’est l’effervescence avec le match international qui se prépare. L’équipe de France féminine U20 affronte l’Angleterre ce samedi 15 avril, à 18h, au stade de la vallée du Cher, à Tours.

C’est un gros rendez-vous pour les copines de l’US Orléans. Elles s’apprêtent en effet à vivre leur baptême du feu international. « J’ai été très surprise quand on me l’a annoncé, explique Alix, c’est une très grosse désignation et une immense fierté. » Hortense complète : « Il n’y a pas beaucoup d’événements de ce genre en région, donc ça fait toujours plaisir d’y participer, c’est cool. »

Du jeu à l’arbitrage du rugby

Sur 90 arbitres en Centre-Val de Loire, on compte une quinzaine de femmes. Hortense a été la première. Elle a découvert le rugby en 2007, alors qu’elle était jeune fille au pair en Irlande. Elle a glissé « naturellement » du jeu vers l’arbitrage. Même si une blessure a quelque peu précipité les choses, elle ne ressent aucune frustration, car les choses se sont faites en douceur. Arbitre depuis 5 ans, elle a atteint le niveau fédéral. Elle peut ainsi officier jusqu’en Fédérale 3 chez les hommes et en Élite 2 chez les dames.

Alix Pinon, au premier plan, a encore des fourmis dans les jambes quand elle voit jouer les filles. Photo : Ch.Chapiotin

Le parcours est un peu différent pour Alix. Ancienne joueuse elle aussi, ce sont des problèmes de santé qui l’on poussée à prendre le sifflet plus vite que prévu. « Je n’ai pas trop eu le choix et franchement c’est une énorme frustration. Même si j’aime arbitrer, il y a une différence, je ne retrouve pas le même plaisir. » Un peu moins expérimentée qu’Hortense, Alix en est à sa 2^e année d’arbitrage. Elle évolue au niveau régional, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

« Il suffit de s’imposer et de connaître les règles« 

Ni l’une ni l’autre ne disent regretter leur choix, même s’il y a eu quelques « coups de mou ». « Il y a toujours des matches sur lesquels on se dit, mais qu’est-ce que je fais là, je fais de la m… », avance Hortense. « Moi, ça a été dès le départ, confie Alix, lors de mon premier stage j’ai eu l’impression de ne connaître aucune règle. Mais ça s’apprend et je ne regrette pas d’avoir continué. »

Depuis, les « boulettes » deviennent des occasions de rire. D’ailleurs, les filles ne se font pas prier pour donner quelques anecdotes. Si Hortense est partie du mauvais côté pour suivre une pénalité, Alix a « un peu » raccourci une rencontre : « Je souffre de dyscalculie et j’ai inversé les chiffres sur ma montre. »

Dans l’ensemble en tout cas, elles disent ne jamais avoir été embêtées dans leurs fonctions. « Il suffit de s’imposer et de connaître les règles. » Alix avoue avoir une petite préférence pour arbitrer les hommes, peut-être moins critiques.

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L’arbitrage pour atteindre le plus haut niveau

Pour leur grande première internationale, ce sont bien des femmes qu’elles vont suivre. Hortense de Saint-Salvy et Alix Pinon seront respectivement 4^e et 5^e arbitre. Positionnées près des bancs des joueuses, elles vont chacune gérer une équipe. Hortense sera, elle, en lien permanent avec l’arbitre central.

Sans être directement sur le terrain, elles seront donc au cœur de l’action.  « Avec l’arbitrage, j’ai une chance d’atteindre un plus haut niveau que ce que j’aurais pu faire en tant que joueuse », avance Alix. « Oui, l’objectif est d’aller au plus haut niveau et de se faire plaisir, renchérit Hortense. Plus on monte, plus l’arbitrage est simple car le jeu est plus propre. On est moins dans la pédagogie. »

Les deux arbitres de l’US Orléans rugby sortent régulièrement le sifflet sur les séances d’entraînement. Photo : Ch.Chapiotin

Nos deux arbitres ont bien sûr sorti le sifflet sur l’entraînement des copines à Orléans. Elles se sont ensuite retrouvées au club house pour bien préparer la rencontre. Révision des règles, des termes techniques anglais, elles ne veulent rien laisser au hasard.

Ce samedi à Tours, elle retrouveront côté français une certaine Zoé Jean, ancienne sociétaire de l’US Orléans. Originaire d’Ingré, elle est maintenant licenciée au Stade Rennais mais revient régulièrement en Centre-Val de Loire. Des retrouvailles au plus haut niveau. La pression monte, l’excitation aussi, allez les filles !

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