Laura Glauser le point serré ©FFHandball__Icon_Sport
À la rencontre des sportives

Paris 2024 – Laura Glauser : « Je fais confiance en l’avenir et en mon chemin »

Claire Smagghe
02.04.2024

Laura Glauser et l’équipe de France de handball entament leur dernière ligne droite vers les Jeux de Paris 2024. La gardienne des Bleues, championne du monde en titre et déjà qualifiée pour l’Euro 2024, veut avant tout vivre l’instant présent. Et prendre ses objectifs de fin de saison les uns après les autres. 

Les Sportives : Vous entamez une session de deux semaines de travail avec l’équipe de France dont trois matchs amicaux avec l’Italie dès demain. C’est un luxe d’avoir autant de temps dans une saison pour se focaliser sur la préparation de l’été…

Laura Glauser : Oui clairement. Surtout que l’on est déjà qualifiées pour l’Euro donc c’est deux matchs de travail. En fin de saison, c’est là ou il y a tous les enjeux en clubs donc j’ai été très étonnée qu’on puisse faire ces deux semaines de stage. Je suis très contente d’être là. 

 

Au-delà des matchs amicaux, quel programme vous attend ?

Déjà, on va beaucoup voyager. Puis on va beaucoup s’entrainer avec le ballon. On va aussi avoir des tests physiques pour que quand, on arrive cet été, on puisse enchainer. On continue à régler tous les petits détails pour l’instant. 

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Il s’agit donc de l’avant dernier rassemblement avant que la sélection olympique tombe. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

On sait que les filles qui seront présentes au prochain stage seront celles qui auront le plus de chances d’aller aux Jeux. Mais il y a aura toujours des filles à enlever du groupe car on ne fera pas la préparation à 15. La prépa est intense et on ne sait pas ce qu’il peut arriver. Plein de choses peuvent se passer. Mais pour l’instant, je suis là pour continuer à travailler et évoluer avec ce groupe. Pour l’instant, je ne suis pas tellement focalisée sur les JO. Je suis concentrée sur ce qui se passe maintenant et sur ma fin de saison. Bien sur les JO sont dans un coin de ma tête mais je ne peux pas encore me projeter là-dessus quand je sais qu’il y a encore d’autres objectifs avant ça. 

Cléopâtre Darleux a fait son retour sur les terrains. Même si elle n’a pas encore beaucoup de temps de jeu, cela ajoute-t-il une forme de pression à la doublette que vous formez avec Hatadou Sako ?

Pour ma part, je ne pense pas parce que je suis très concentrée sur moi. J’ai envie de faire les choses pour moi. On gère assez de pression au quotidien. je n’ai pas envie de m’inquiéter pour ça. Je fais confiance en l’avenir et en mon chemin. Si jamais je ne dois pas aller aux Jeux, c’est que cela doit être comme ça. J’ai envie de tout donner et ne pas avoir de regrets.

 

Vous avez encore de grands objectifs avec votre club, notamment un quart de final de Champions League à jouer face à Metz Handball le 28 avril prochain. Comment faites-vous pour gérer tous ces objectifs de taille dans ce temps resserré ?

Pour ma part, j’ai appris quelque chose de ma période difficile que je dois me concentrer sur l’instant présent. Là on est en équipe de France, on est là pour travailler et gagner les trois matchs qui sont devant nous. Quand je rentrerai en club, je me concentrerai sur le quart de finale. Ce n’est pas facile tout le temps car on enchaine les émotions fortes. Cela fait partie de notre travail. On a l’habitude de gérer ces choses là. 

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Continuez vous le suivi que vous avez entrepris lors de votre épisode quasi-dépressif ?

Depuis ma période difficile je n’ai jamais arrêtée d’être suivie. Je me suis rendue que, même si je vais bien, c’est super important. Par exemple, quand on a été championnes du monde cet hiver, on a fait la fête une fois et du jour au lendemain on a repris la saison en club sans vraiment partager ce qu’on avait pu vivre. Je savais que cela pouvait être difficile. Je continue donc à travailler pour gérer toutes ces émotions là. 

Comment vont s’organiser les mois à venir ?

Oui, j’ai essayé d’organiser un peu tout ça en sachant que j’ai un déménagement à prévoir en fin d’année. Je fais différents plans en prenant en considération ma fille et mon chien. J’ai 10 000 plans dans ma tête. 

Claire Smagghe
02.04.2024

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