Grosse ambiance sur le port de Nice ce samedi 3 mars, avec le départ officiel du 32e rallye Aïcha des gazelles du Maroc. 190 équipages engagés, avec une particularité : des équipages 100 % féminins. Les Sportives s’est invité à la fête, à la rencontre des aventurières du désert…
Après un cancer du sein, Sylvie, à gauche, a décidé de réaliser son rêve avec son amie Sylvaine. ©Christelle Chapiotin
C’est le moment, celui du grand départ, des premiers frissons et des dernières embrassades sous le soleil de Nice pour les participantes du Rallye Aïcha des gazelles du Maroc. Beaucoup d’excitation déjà, pas mal d’émotion aussi. Les voitures sont alignées sur le quai, les vérifications techniques ont été effectuées, plus que quelques heures avant de se lancer. Dans ce grand village éphémère, les curieux sont venus se mêler aux concurrentes, reconnaissables à leur gilet bleu.
Passage obligé par le stand photo pour figer l’instant, se faire un premier souvenir. Les cousines du Sud, Sigrid et Audrey, sont pressées d’en découdre, de participer à une aventure humaine et solidaire. Avec Caroline et Sonia, elles courent pour l’association Pour eux, pour elles.
Des gazelles engagées
Ces quatre femmes, comme beaucoup d’autres concurrentes, sont des gazelles engagées. Au-delà de l’accomplissement personnel, elles soutiennent des associations caritatives. Virginie et Mélissa, elles, ont décidé de rouler contre l’endométriose, maladie qui touche des personnes de leur entourage. Le cancer du sein est dans le viseur de Sylvaine et Sylvie, qui explique : « J’ai eu un cancer du sein il y a trois ans et cela faisait longtemps que je voulais participer au rallye des gazelles. J’ai tout de suite pensé à Sylvaine pour m’accompagner dans la réalisation de ce rêve. Être au départ, c’est une grande émotion, tout comme porter les couleurs de l’association Au sein de la rémission. »
Pascale, à gauche, a déjà connu les émotions de l’épreuve. Elle récidive avec Natalie, qui découvre. ©Christelle Chapiotin
Collègues de travail, Audrey et Magali se disent au taquet : « Après 10 mois de préparation, il était temps », plaisantent-elles. « On s’est lancées comme ça. J’ai découvert ce rallye sur internet, je me suis dit pourquoi pas moi et j’ai tout de suite pensé à Magali », précise Audrey. Elles courent pour l’association Ton jour, ton rêve.
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Rallye Aïcha des gazelles : « Des émotions impossibles à expliquer »
Si toutes ces femmes découvrent l’évènement, Pascale, elle, connaît déjà : « C’est génial, inimaginable, une expérience hors norme. On ressent énormément d’émotions, impossibles à expliquer. » Toujours est-il qu’elle récidive, avec Natalie, impatiente d’entrer à son tour dans l’aventure, de se dépasser. Drapeau breton sur le rétroviseur, elles ont choisi de placer le logo de l’association soutenue, Des carrés dans des ronds, sur le toit de la voiture.
D’autres équipages s’appuient sur l’association Cœur de gazelles et partent avec une surcharge dans le coffre. Ainsi, Laëtitia et Charlotte vont jouer les Mères-Noël en donnant des jouets, ainsi que quelques vêtements, aux enfants. Chez elles aussi l’excitation et l’envie de se lancer sont bien présentes.
Tic-tac, bientôt 15 h, l’heure du départ officiel. Les concurrentes se regroupent pour la photo officielle. On sourit, on crie, on lève les bras et on danse, en suivant les conseils d’un certain Jean-Marc Généreux. Grosse ambiance, dernières photos, dernières embrassades avant de rejoindre les véhicules. Au son des klaxons et des bravos, le cortège se met en place. Direction Sète, puis le Maroc pour le début du périple, enfin.
Ca y est, c’est parti ! Laëtitia au volant, Katia co-pilote, destination Maroc. ©Christelle Chapiotin
10 jours dans le désert, sans téléphone, sans GPS. Une carte et une boussole pour progresser dans le désert. Le but du jeu n’est pas de terminer en tête, mais d’effectuer le moins de kilomètres possible. Prologue le 8 mars, arrivée finale le 18. Deux jours plus tard, ces femmes retrouveront leurs proches, mais ce ne sera certainement pas tout à fait comme avant… Bonne route Mesdames !
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Propos recueillis par Christelle Chapiotin
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