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À la rencontre des sportives

Vahine Fierro : « J’ai la sensation d’avoir à fournir beaucoup d’efforts comparé à d’autres. »

Mejdaline Mhiri
25.04.2021

Depuis un an, la surfeuse Vahine Fierro a rejoint la pépinière de la FDJ Sport Factory. Aux côtés de plus d’une trentaine d’athlètes, la Polynésienne bénéficie d’un soutien pour performer et préparer au mieux l’échéance de Paris 2024. Mais avant cela, la sportive de 19 ans espère se qualifier pour Tokyo cet été. Retour sur un parcours marqué par un talent précoce.

Perdue au beau milieu de l’océan Pacifique se loge une petite île de 74 kilomètres carrés, à 40 minutes de vol de Tahiti. C’est ici qu’a grandi Vahine Fierro, entourée de ses proches, au cœur de la jungle tropicale. Ses deux parents sont passionnés de surf, l’océan les entoure. Encore gamine, c’est très naturellement qu’elle grimpe sur une planche et cherche à prendre les vagues.

« À cette époque-là, c’était juste pour le plaisir, se souvient-elle. À 14 ans, j’ai quitté Huahine pour aller au lycée et commencer les compétitions. Au début, je n’aimais pas ça, je me mettais la pression. Et puis, je me suis rendu compte que j’adorais me surpasser tout en m’amusant. Des sponsors m’ont soutenue et j’ai compris que je pouvais faire de ma passion mon métier. »

« Quitter le paradis pour moins bien nest jamais facile »

Vahine_FierroLe talent n’attend pas le nombre des années et les succès s’enchaînent rapidement pour la Tahitienne. Tout comme les déplacements à l’autre bout du globe. « Dans le sport, la part du mental est énorme. J’ai la sensation d’avoir à fournir beaucoup d’efforts comparé à d’autres. Je viens d’un endroit paradisiaque. Quitter le paradis pour moins bien n’est jamais facile. Chez moi, je surfe tout au long de l’année en maillot de bain. Quand je suis arrivée en France, j’ai adapté mon équipement à cause du froid. J’ai dû mettre une cagoule. J’avais trois kilos en plus ! »

La séparation avec son noyau familial n’a également rien d’aisé. « À chaque voyage, c’est assez dur. Mes deux petites sœurs (NDLR Heimiti et Kohai) sont les âmes de ma vie. Dès que je peux rentrer pour passer du temps avec elles, je le fais. Je veux toujours leur montrer le bon exemple. Elles font du surf et j’espère qu’elles me dépasseront tout en rajoutant leur propre style. Heureusement, grâce aux nouvelles technologies, je leur parle tous les jours » confie-t-elle.

« Je dois pratiquer en m’amusant tout en mettant en place des techniques. »

Du voyage à Tokyo ?

Championne du monde junior en 2018 en Australie, distinguée du prix du meilleur tube féminin en 2019, Vahine Fierro est un véritable espoir du surf tricolore, derrière Johanne Defay. Soutenues depuis 2020 par FDJ, les deux sportives bénéficient d’un accompagnement financier et d’un programme de formation. Un soutien crucial pour établir un cadre propice à la performance.

« J’ai toujours une chance de me qualifier pour Tokyo (NDLR Les World Surfing Games qui distribueront les derniers tickets pour les Jeux se déroulent en mai au Salvador), explique-t-elle. J’espère aussi rejoindre le tour professionnel et disputer les plus grandes compétitions. Pour en arriver là, je dois continuer à progresser. Là, je pars pour le deuxième stage olympique avec la Fédération française de surf. Quotidiennement, je me fais une petite liste de ce que je dois arriver à faire. Je dois pratiquer en m’amusant tout en mettant en place des techniques. Je veux gagner en automatisme pour ne pas penser à ce que je suis en train de faire sur les compétitions. »

Dans le cadre de son programme d’actions Sport Pour Elles, FDJ soutient et encourage les championnes, et agit pour donner envie à toutes les femmes de pratiquer une activité sportive
et faire évoluer les mentalités. Et cela passe aussi par les encadrants.
Mejdaline Mhiri
25.04.2021

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