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À la rencontre des sportives

Romane Dicko « Je ne tiens déjà plus en place ! »

Tiffany Henne
25.09.2021

Forte de ses deux médailles gagnées aux Jeux olympiques de Tokyo – une en bronze en individuel et une en or par équipe –, Romane Dicko est déjà tournée vers Paris 2024, où elle espère faire encore mieux. La Française, qui a cumulé les pépins physiques ces dernières années, s’est bien reposée et s’apprête à débuter sa préparation pour ce grand défi ainsi que pour les autres échéances qui l’attendent rapidement.

Le grand public l’a quittée le 31 juillet dernier à Tokyo en train de célébrer le titre olympique avec l’équipe de France de judo, après avoir obtenu le bronze en individuel en -78kg. Des larmes de bonheur, des cris, des chants, des danses. Les plus fans l’ont revue quelques jours plus tard au Trocadéro, la médaille autour du cou. Scènes de liesse, là encore. Nous, nous retrouvons Romane Dicko un samedi matin de septembre par téléphone, à l’heure d’un repos bien mérité mais toujours avec la même forme olympique, le sourire et la bonne humeur qui la caractérisent tant : « Je savoure énormément ces médailles. Pour moi c’est vraiment un accomplissement personnel et le début de quelque chose de plus grand pour dans trois ans j’espère. Je suis encore sur un petit nuage, même si ça redescend parce que la vraie vie reprend. »

Quelques semaines après ces instants hors du temps, on a encore envie de planer un peu. Alors on lui demande de raconter ses combats et forcément, on s’y revoit avec elle : ses larmes après la demi-finale perdue face à Idalys Ortiz, puis celles de joie, teintées d’une légère frustration, lors de la victoire pour le bronze après avoir su se « remobiliser pour ne rien regretter ». On revit aussi avec elle la finale olympique par équipe, les longues secondes qui s’égrainent lors du combat de Sarah-Léonie Cysique et cette délivrance lors du gong sacrant les Français·es face aux Japonais·es, pourtant favoris et à domicile. « On était clairement des outsiders. Je me souviens qu’avant la finale, on met la musique à fond, on danse, on chante, on rigole. On veut profiter de cette première historique. On voyait les Japonais·es nous regarder en se disant mais que font-ils, ils sont fous ? Dans la chambre d’appel, on s’est mis en mode guerrier, se remémore la double médaillée, pleine d’entrain. C’était magique, rien que d’y penser, j’en ai encore des frissons » nous glisse-t-elle. Nous aussi. Encore plus quand on se souvient du parcours du combattant de l’athlète de la FDJ Sport Factory, qui a enchainé les blessures et les galères lors de sa préparation pour Tokyo.

« C’est allé très vite pour moi »

Depuis ces Jeux olympiques réussis, Romane Dicko a pris des vacances en Grèce pour souffler. Mais la judokate a aussi pris le temps de faire le tour de sa famille et de ses proches pour leur présenter ses médailles, elle qui est « si contente de les rendre fiers ». Deux belles récompenses à la saveur particulière pour son père, qui l’a encouragée à pratiquer le judo après avoir vu les prouesses d’Audrey Tcheuméo en 2012 à la télévision en famille. Dans cette tournée, la Française n’a évidemment pas oublié Karim, son entraîneur de cœur, qui a tout de suite repéré son potentiel à Villeneuve-Le-Roi : « Au bout de deux cours, il a voulu rencontrer mes parents pour leur demander que je fasse de la compétition. On prenait sa voiture et on sillonnait la France à deux pour participer à des compétitions. C’est allé très vite pour moi, au bout de deux ans j’entre en pôle espoir, au bout de quatre ans je suis à l’INSEP », raconte la jeune femme, qui retourne dans son premier club dès qu’elle le peut.

Après un mois de coupure totale, Romane Dicko a redémarré sa préparation physique et reprendra le judo d’ici quelques semaines. Les premières échéances vont vite arriver : les championnats de France par équipe en novembre, les Europe en avril, les Monde en août… et déjà son principal objectif : Paris 2024. « Je ne tiens déjà plus en place ! », nous confie la pensionnaire du PSG, qui veut absolument jouer ses gammes à domicile. Et toujours en parallèle de ses études, qu’elle suit à distance grâce à un professeur particulier et avec un planning adapté. Après avoir obtenu un bac S, l’étudiante de 21 ans suit une licence de mathématiques à La Sorbonne qui devrait s’achever… en 2024 : « Ça sera une grosse année, c’est sûr ! J’espère valider ma licence et mes deux médailles d’or ! »

Propos recueillis par Tifanny Henne

 

Dans le cadre de son programme d’actions Sport Pour Elles, FDJ soutient et encourage les championnes, et agit pour donner envie à toutes les femmes de pratiquer une activité sportive et faire évoluer les mentalités. Et cela passe aussi par les encadrants.
Tiffany Henne
25.09.2021

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