Faustine Noël se prépare pour les Jeux paralympiques de Paris 2024
À la rencontre des sportives

Paris 2024 – Faustine Noël : « Sur le double mixte, on a des chances de médaille »

Louise Pointin
12.05.2024

C’est désormais officiel, Faustine Noël foulera les terrains de badminton de l’Arena Porte de la Chapelle lors des Jeux paralympiques de Paris 2024 (28 août – 8 septembre). La dernière ligne droite vers Paris et ses objectifs de médaille en double mixte s’annonce chargée pour la para-badiste.

Les Sportives : Le 23 avril, votre qualification pour les Jeux Paralympiques a été officialisée. Quelle a été votre réaction à cette annonce ?

Faustine Noël : On le savait déjà plus ou moins parce que c’est une histoire de classement et de calcul. On attendait juste de pouvoir le dire officiellement. C’est quand même toujours un moment qu’on apprécie parce qu’on peut enfin le partager et ça valide tout notre travail pendant les qualifications. Ca concrétise les choses.

 

Quel bilan tirez-vous de votre participation à l’Open d’Espagne, le dernier tournoi auquel vous avez participé ?

En simple je suis un peu passée à côté donc ce n’est pas vraiment une compétition significative. J’essaie de tirer des leçons et on va travailler avec mon préparateur mental pour corriger tout ça. En double mixte, j’étais assez contente parce que sur toute la période de qualification, on a eu des difficultés à stabiliser notre niveau mais on a travaillé pour recalibrer la paire. Sur ce tournoi en Espagne, on a vu que ça commence à payer. C’est assez encourageant pour la suite. On sait qu’il y a encore du travail mais on va dans le bon sens.

Aux Jeux vous serez alignée sur le double mixte et le simple dame. Comment allez-vous préparer les deux ?

Je suis à 90 % sur le double mixte. C’est pas du tout une préparation à part égale mais je garde quand même un entraînement en simple pour arriver en compétition avec du rythme mais aussi parce que ça me fait travailler la couverture de terrain qui est essentielle pour le double. Le simple dame est moins un objectif parce que sur le double mixte, on a des chances de médaille. C’est plus un bonus. Aux Jeux, je vais chercher à faire des gros matchs et à me donner des petits objectifs personnels mais le principal ce sera le double mixte.

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Quel va être le programme jusqu’aux Jeux ?

On a un programme bien chargé. Il nous reste deux stages de double mixte d’ici les Jeux. Je vais avec Lucas Mazur mon partenaire au pôle France de Strasbourg pour pouvoir travailler et s’entraîner ensemble, ce qu’on ne peut pas faire le reste du temps. On a encore une compétition en juin en Ecosse. On aura deux semaines de vacances après cette compétition pour souffler avant la dernière ligne droite. Après on a un stage de reprise en équipe de France avec tout ceux qui participeront aux Jeux.

 

Comment faites-vous pour travailler le double mixte sans vous entraîner au quotidien avec votre partenaire ?

On a des objectifs communs bien définis qui nous permettent de travailler de notre côté. J’ai des sparings régulièrement à l’entraînement. Ceux qui viennent sont gauchers comme mon partenaire. Grâce à ça, je peux  progresser et acquérir des automatismes qui nous seront utiles pour le double mixte. Par exemple quand je suis devant, je couvre davantage le revers de mon partenaire. Si c’est un gaucher ou un droitier la couverture n’est pas la même.

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À coté de votre carrière dans le badminton vous suivez des études de kinésithérapie. Comment arrivez-vous à jongler entre les deux sur cette dernière ligne droite ?

L’année dernière, j’ai réussi à valider tous mes cours et cette année je n’avais que des stages. J’en ai eu deux, un en septembre – octobre et un autre de janvier à mars. Je les faisais à mi-temps pour pouvoir continuer l’entrainement. Donc fin mars,  j’avais fini. Là je peux me consacrer totalement au badminton et aux Jeux. C’était une volonté de ma part d’être à 100% badminton sur la dernière ligne droite mais c’était un pari à prendre. L’année dernière, il y avait quand même la qualification à gérer en même temps qu’une année scolaire chargée. C’était un risque mais ça a payé. 

Crédit photo : Benjamin Croizet

Louise Pointin
12.05.2024

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