Laura Demoustier traversera le lac Léman à la nage en 2022
À la rencontre des sportives

Laura Demoustier, à la conquête du lac Léman pour la bonne cause

Louise Pointin
17.11.2021

La nageuse en eau libre Laura Demoustier partira, en juillet 2022, à l’assaut du lac Léman. Elle réalisera à cette occasion son premier 70 km nage libre. À 23 ans, elle deviendra la plus jeune nageuse à effectuer cette traversée, pour la bonne cause. 

Prochain défi pour Laura Demoustier, habituée des dix kilomètres nage libre : boucler un 70 km. Elle s’est lancée ce challenge il y a un peu plus d’un an, en septembre 2020, après son premier 30 km nage libre en Grèce. « J’ai fait mon trente, ça m’a beaucoup plu. J’étais fière de moi, pas hyper fatiguée ou dégoûtée de la natation, ça m’a juste donnée envie de faire plus. » La traversée du lac Léman, organisée par l’association LGSA en juillet 2022, se révèle être l’événement idéal pour la native de la Réunion.

 

Mais Laura Demoustier ne nagera pas seulement pour réaliser son défi sportif. Elle espère récolter assez de fonds pour financer sa préparation et pour reverser une partie à l’association Autrement, aidant les personnes atteintes de TCA (troubles des conduites alimentaires, comme l’anorexie ou la boulimie, NDLR). Ce projet lui tient d’autant plus à cœur qu’elle à elle-même souffert de ces troubles dans son adolescence.

Une préparation à cent à l’heure

La participation à un tel événement nécessite une préparation intense. Nage en piscine deux fois par jour, renforcement musculaire, course à pied, nage en mer le week-end, Laura Demoustier ne s’arrête jamais. Elle s’entraîne en moyenne cinq à six heures par jour. Grâce à sa licence STAPS entraîneur, elle prépare elle-même ses sessions d’entraînement. Elle s’appuie toutefois beaucoup sur les programmes de son ancien entraîneur Xavier Idoux et sur l’aide de son petit ami, lui aussi nageur.

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La nageuse, étudiante en kinésithérapie en Espagne, a du apprendre à conjuguer sa pratique sportive et ses études. « Ça fait un emploi du temps assez chargé, mais je suis à fond. Les journées sont 100 %. » Elle bénéficie depuis cette année d’un emploi du temps adapté, la dispensant des cours théoriques pour se consacrer à la préparation de son 70 km.

Un retour à ses premiers amours

Pourtant, il y a quatre ans, Laura Demoustier n’imaginait pas devenir nageuse en eau libre. Jusqu’à son arrivée en métropole en 2016, elle pratiquait le demi-fond. Elle avait atteint les championnats de France et d’Europe. Mais la native de la Réunion subit une mauvaise expérience en club en métropole. Elle décide alors de tout arrêter pour revenir à son tout premier sport. « Je me suis dit que j’allais me remettre à nager parce que c’était le sport que je faisais quand j’étais toute gamine. »

 

Et au moment de choisir la distance sur laquelle elle allait nager, elle n’a pas hésité. « Comme je faisais du dix kilomètres en athlétisme, je me suis dit que j’allais garder la même distance. » Un choix qui s’est révélé payant au vu de ses bons résultats en compétition, avec notamment une deuxième place au scratch de l’Ocean Man Kalamata Greece (30 kilomètres) en septembre 2020 et une première place lors de la course femme de l’Open Swim Star Paris (10 kilomètres). Après ces succès, la native de la Réunion n’a qu’un objectif : boucler ce 70 km pour elle et surtout pour l’association qu’elle soutient.

Propos recueillis par Louise Pointin

Crédit photo : Oceanman de Costa Azahar

Louise Pointin
17.11.2021

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