À la rencontre des sportives

La paire Delphine Delrue et Thom Gicquel, à Tokyo pour faire briller le badminton français

Constance Vignaud
01.06.2021

À 22 ans, le double mixte français va rejoindre Tokyo pour ses premiers Jeux olympiques. Delphine Delrue et Thom Gicquel sont n°10 mondiaux de leur catégorie en badminton. Ils nourrissent de grandes ambitions pour le futur. Rencontre.

La native de Sarcelles commence le badminton à l’âge de 6 ans, le Tourangeau un an plus tard. Le binôme joue ensemble depuis maintenant cinq ans et s’entraîne à l’INSEP. Médaillé de bronze aux Jeux européens en 2019, il aimerait décrocher le même métal dans deux mois.

 

« À haut niveau c’est indispensable de jouer avec le même partenaire tout le temps. »

Rebondir après la désillusion du championnat d’Europe

©Badmintonphoto

Début mai, Delphine Delrue et Thom Gicquel ont été stoppé·e·s en quarts de finale des championnats d’Europe alors qu’il et elle visaient l’or. Battu·e·s pour la septième fois par la paire russe composée de Rodion Alimov et Alina Davletova. Le manque d’entraînement du pensionnaire de l’INSEP explique ce résultat. Cependant, l’annulation de l’Open de Singapour (1-6 juin) leur permet d’être sûr·e·s de disputer les Jeux, car aucune autre paire ne pourra désormais les devancer au classement.

 

Ce qui les empêche de se mesurer à la concurrence internationale. Mais le duo ne se décourage pas et espère faire mieux à Tokyo. « On a déjà battu toutes les paires, sauf les deux paires chinoises. » Le duo qui joue ensemble depuis cinq ans sait parfaitement ce qu’il doit faire pour réussir cet été. Dans un sport où le double et le simple se jouent de manière totalement différente, il est impossible de faire les deux. Et « à haut niveau c’est indispensable de jouer avec le même partenaire tout le temps ». La bonne entente du binôme est un plus. 

Rendez-vous en terre connue

En Asie, le badminton suscite une ferveur populaire très importante. « C’est le sport national dans plusieurs pays. » Le niveau y est donc extrêmement élevé. Les plus gros tournois étant sur le continent, le circuit mondial y fait halte plusieurs fois par saison. Les deux Français·e·s ont donc l’habitude de jouer avec la climatisation dans les gymnases, détournant parfois un peu les volants. Cette concentration de grand·e·s badistes se voit dans les classements. Que ce soit en simple ou en double, chez les femmes, les hommes ou en mixte, les asiatiques occupent une grande place dans le top niveau. La paire française est la seule représentante de l’Hexagone dans le top 20 des cinq classements.

Propos recueillis par Constance Vignaud

Crédits photo : Badmintonphoto

Constance Vignaud
01.06.2021

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