À la rencontre des sportives

Avant Paris 2024, Sarah Ourahmoune et FDJ veulent « Gagner du Terrain »

Tiffany Henne
12.07.2022

Sarah Ourahmoune se mobilise pour « Gagner du Terrain ». L’ancienne boxeuse, marraine de la FDJ Sport Factory (le collectif d’athlètes accompagné par le Groupe), a enregistré avec FDJ des vidéos pédagogiques pour permettre à différents publics de s’exercer sur des équipements installés dans le cadre de cette opération. Financée par FDJ et en partenariat avec l’Agence nationale du sport et Paris 2024 – réseau Terre de Jeux – elle a pour but d’inciter à la pratique sportive.

À Tremblay-en-France en Seine-Saint-Denis, d’un simple geste, il est possible de s’exercer en compagnie de Sarah Ourahmoune… Du moins virtuellement. Téléphone portable en main, il suffit de flasher un QR code près d’un podium d’entraînement pour voir apparaître des vidéos de conseils sportifs de l’ancienne athlète de haut niveau. Ces séances de démonstration sont rendues possibles grâce à l’opération « Gagner du Terrain », dont la ville de Seine-Saint-Denis est la première bénéficiaire. Grâce à FDJ, en partenariat avec l’Agence nationale du sport et Paris 2024, la commune séquano-dyonisienne a vu s’installer un nouvel espace de sport.

Sarah Ourahmoune veut rendre accessible la pratique et réduire les inégalités

« L’idée c’est de développer la pratique et de la rendre accessible. Avec « Gagner du terrain », des terrains en libre accès ont été créés, notamment dans les quartiers politiques de la ville avec un concept qui est presque le même partout. C’est un héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Le but, c’est que les personnes se l’approprient et viennent faire du sport quel que soit leur niveau », explique Sarah Ourahmoune.

Ces installations représentent aussi un moyen de réduire les inégalités, par exemple pour celles et ceux qui n’auraient pas les moyens financiers de s’offrir un abonnement dans une salle de sport ou dans un club. La marraine de la FDJ Factory acquiesce : « Complètement ! Ça permet aussi d’avoir accès à des équipements à tout moment et de croiser tous les publics. Grâce au sport, il est assez facile de faire en sorte que différentes personnes se retrouvent sur le même espace et pratiquent ensemble ou pas, selon les envies de chacun. »

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Piste d’athlétisme, agrès de plein air, zone d’échauffement et podium multi-activités avec « Gagner du Terrain »

Le podium multi-activités n’est que l’une des composantes des installations de « Gagner du terrain ». Une piste d’athlétisme avec un chronomètre solaire, des agrès de plein air et une zone d’échauffements avec des marquages au sol très colorés font également partie des prestations. « C’est joli, utile, ludique et innovant. Ça va être utilisé », se réjouit Sarah Ourahmoune. La vice-championne olympique 2016 a d’ailleurs pu le constater lorsqu’elle est venue tourner ses vidéos pédagogiques : « J’y ai croisé plusieurs pratiquants, qui étaient super contents et se sentaient valorisés. Dès l’entrée, le design au sol leur permettait de bouger. »

Même son de cloche lors de l’inauguration de l’espace sportif mi-mai. « Il y avait notamment des clubs de hand et des joueuses de basket 3X3. Ils et elles étaient super heureux. Avant l’opération « Gagner du terrain », le site avait déjà été réhabilité avec une halle proposant terrains de basketball et de handball. Là c’est dans la continuité : le design et les matériaux sont beaux. C’est bien pensé. Ils étaient contents d’être les premiers », souligne l’ancienne championne aux mille casquettes.

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« Le design actif donne envie de bouger »

Plusieurs semaines après cette première inauguration, Sarah Ourahmoune s’imagine déjà le profil des différents utilisateurs. Il y a évidemment les adeptes de course. « L’espace piste/chrono peut servir à se défier entre amis et à se chronométrer. À la fin de leur journée, les personnes peuvent passer 15-20 minutes sur place avant de rentrer, pense l’ancienne athlète. Je vois bien les habitants du quartier venir, ceux qui n’ont pas forcément envie d’aller très loin. J’espère que ça va attirer les gens qui ne font pas forcément de sport. Le design actif donne envie de bouger, pour ensuite se mettre à une pratique plus régulière. Pas forcément que les jeunes, je vois bien la personne de 40, 50 ou 60 ans qui a envie de se mouvoir mais qui ne trouve pas son bonheur dans un club. Ça peut même servir pour les coaches et les professeurs de sport, qui peuvent y proposer de nouvelles séances, ça renouvelle un peu. »

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Des équipements similaires dans cinquante villes d’ici 2024

Outre Tremblay-en-France, quatre autres villes ont déjà été sélectionnées pour bénéficier de ces équipements : Le Lude (Sarthe), Grigny (Rhône), Montargis (Loiret) et L’île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Un nouvel appel à candidatures a été lancé pour récompenser une douzaine de nouvelles communes qui auront la chance de devenir lauréates de ce dispositif. Seules conditions : faire partie du programme « Terre de Jeux 2024 », lancé par Paris 2024, avoir bénéficié d’un équipement financé par l’Agence nationale du sport et disposer d’un point de vente FDJ. Au total, d’ici les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, FDJ souhaite investir 2 millions d’euros pour financer des installations de proximité de ce type dans cinquante villes.

Propos recueillis par Tiffany Henne

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Tiffany Henne
12.07.2022

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