Événement
13 mars

LA LYCÉENNE MAIF RUN UN ÉVÉNEMENT POUR L’ÉGALITÉ FILLES/GARÇONS À L’ÉCOLE

Aurélie Bresson
11.03.2019

Après Besançon, Lyon, Nice et Strasbourg, la ville de Paris accueillera la Lycéenne MAIF RUN, ce mercredi 13 mars 2019, l’un des grands rendez-vous du mois de mars du sport scolaire. Un événement uniquement dédié aux adolescentes, mais qui souligne un enjeu societal d’importance : les filles comme les garçons arrêtent le sport à l’adolescence. On fait le point avec la directrice nationale de l’UNSS, Nathalie Costantini.

Nathalie Costantini, quel regard portez-vous sur l’évènement La Lycéenne MAIF RUN qui débutera au mois de mars ?

N.C : C’est un évènement qui dépasse le cadre de la pratique mais qui est plutôt sur l’idée de la pratique au féminin. C’est-à-dire la volonté que les filles ont de pratiquer une activité sportive en prenant conscience de l’impact sur leur santé. La Lycéenne MAIF RUN, qui est focalisée sur les filles, mais qui ne leur est pas exclusivement réservée, est un évènement pour dire, que dans le cadre prioritaire qui est donnée à la République mais aussi à l’école concernant l’égalité entre les filles et les garçons,  que la volonté est présente. C’est peut être une question plus sociétale que culturelle qui font qu’à un moment donné, les filles qui pratiquent dans l’AS ou les clubs, s’arrêtent comme les garçons au moment de l’adolescence pour des raisons similaires aux garçons, mais qu’ensuite leur reprise est beaucoup plus difficile. Cela s’explique pour des raisons sociétales avec moins de communication sur la pratique féminine, mais cela est aussi lié à la répartition des tâches dans la famille qui incombe beaucoup plus aux femmes. On se rend bien compte que rien n’est fait pour que ce moment sportif soit fait pour perdurer alors que l’on connaît très bien les effets positifs de la pratique sur tous les êtres humains. Cet évènement est déjà là pour dire à tout le monde que l’envie est partagée et aussi d’aider à agir sur une évolution sociétale qui permettrait à toutes les filles de pratiquer comme les garçons.

Cet évènement créé par l’UNSS a pris un essor incroyable en l’espace de trois ans. Etes-vous agréablement surprise ?

Je pense que la première réaction,  y compris celle des médias, est un peu dubitative. Et puis tout d’un coup, on se rend compte de l’impact. C’est un véritable phénomène de société et on sait très bien qu’il y a beaucoup de choses qui agissent sur l’égalité hommes/femmes, y compris sur les discussions sur le plan des métiers qu’elles occupent. On se rend compte que le sport est encore une fois le bon média pour essayer de faire réfléchir à cette problématique de société.

« L’écart entre filles et garçons persiste dans le nombre de licenciés »

L’égalité garçons/filles est depuis longtemps un des axes prioritaires de l’UNSS. Que pensez-vous qu’il faille faire pour y parvenir ?

N.C : On a encore énormément de travail à faire. Quand on regarde, par exemple, l’évolution de nos licenciés, filles et garçons, on voit une évolution des deux lignes mais on constate que l’écart entre filles et garçons persiste. Depuis 1999 jusqu’à maintenant, on a le même écart. On doit encore fournir un travail de fond et au quotidien, par notamment des évènementiels médiatisés afin de nous aider à franchir ce cap. On se rend compte que dans l’engagement associatif, nous avons beaucoup plus de jeunes filles qui font jeunes coachs, jeunes arbitres, jeunes reporters, etc.. et qui montrent aussi que les filles s’engagent bien plus volontiers que les garçons. Là, on a une vraie question à mettre en avant puisque lorsqu’on regarde les fédérations, les métiers à responsabilité autour du sport, on a plus d’hommes que de femmes.

La Lycéenne MAIF RUN de Paris sera accompagnée d’une course She Runs aussi. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

N.C : Autour du partenariat très fort que nous avons avec la MAIF, nous sommes donc très fiers d’avoir enfantés She Runs et d’avoir donné naissance à cette première édition internationale. Nous sommes d’autant plus contents que l’UNSS est, à la fois une fédération sportive, mais aussi un opérateur de l’état, qui en ce sens, doit mettre en place les politiques ministérielles de notre ministre de l’Education Nationale. Et dans les priorités de notre ministre, il y a justement la réflexion autour des langues étrangères, de la citoyenneté internationale. De fait, nous montrons une fois encore que nous sommes parfaitement dans le cadre de ce qui justifie le sport scolaire à l’école.

Aurélie Bresson
11.03.2019

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