terrain rubgy
Dans l'actu

Les athlètes transgenres pourront intégrer les compétitions officielles de rugby

Aurélie Bresson
17.05.2021

En cette journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, la Fédération française de rugby (FFR) a annoncé que les athlètes transgenres pourront intégrer les équipes et participer à toutes les compétitions officielles à compter de la saison prochaine.

La FFF prend une autre dimension. C’est une annonce forte puisqu’elle devient ainsi la première fédération sportive française à inclure les athlètes transgenres dans son règlement. Dans un communiqué, l’instance a justifié cette décision, « considérant qu’il était temps que la pratique du rugby soit en cohérence avec la vie que l’on a choisie et non celle qui nous a été assignée ».

Dans le but « d’amorcer un véritable changement pour l’intégration totale et sans condition de la communauté LGBT+ dans le rugby », la FFR travaille avec la CADET (commission anti-discriminations et égalité de traitement) avec laquelle elle a fixé des règles censées encadrer l’arrivée d’athlètes transgenres dans les équipes.

 

Soucieuse de « valider l’iniquité des gabarits dépassant la norme médiane et dans un esprit d’inclusion », la FFR précise en outre que chaque cas sera analysé individuellement par une commission dédiée, dans un délai de deux mois.

La participation des femmes trans, nées hommes, dans le sport féminin fait débat à l’échelle internationale. En effet, en octobre 2020, la fédération World Rugby s’est opposée à la question des transgenres, arguant que « la taille, la force, la puissance et la vitesse sont cruciales » lors des compétitions élite ou internationales. La Fédération internationale estimait ne pas pouvoir garantir « la sécurité et l’équité » entre athlètes féminines trans et non trans, les premières étant jugées plus puissantes. Au niveau amateur en revanche, World Rugby ne voit pas d’objection à ce qu’une plus grande « flexibilité » soit de rigueur.

 

C’est un jour d’autant plus important pour le sport français, une première officielle pour les athlètes transgenres. Une ouverture importante pour la pratique de tous et toutes. La FFR le souligne dans un tweet : « Il est important de permettre à tous nos licenciés de pratiquer leur passion dans le respect des droits de chacun. »

Aurélie Bresson
17.05.2021

Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans ce papier ?
Proposez une correction à notre rédaction.