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Le handball féminin français à l’écart des écrans de télévision

Mejdaline Mhiri
30.08.2019

Quelle claque ! Le handball français la prise de plein fouet ! Mais que diable faut-il faire pour avoir droit à un minimum de reconnaissance ? C’est ce que se demandent les handballeuses françaises depuis le début de la semaine.

Lundi 26 août, au terme de la traditionnelle conférence de presse de rentrée de la Ligue Féminine de Handball, soit la première division, il a été annoncé que le diffuseur beIN Sports ne souhaitait pas reconduire son contrat de diffusion. Le chaîne de télévision privée proposait jusque-là quinze matchs par saison. Une exposition déjà faible ne mettant en valeur que les grosses écuries du championnat. BeIN Sports a annoncé se consacrer exclusivement au championnat masculin dont la totalité des journées de championnat sera désormais retransmis. Donner de la visibilité à l’ensemble des équipes masculines françaises ? Super ! Faire cela au détriment des féminines est à l’inverse un véritable pas en arrière.

Pour rappel, l’équipe de France est actuellement championne d’Europe et championne du monde en titre, ainsi que vice-championne olympique. De nombreuses internationales françaises et étrangères évoluent actuellement dans le championnat. Pour la première fois de son histoire, Metz s’est qualifié au printemps dans le dernier carré de la Ligue des Champions. Pour la première fois de son histoire, la première division féminine de handball a établi un contrat de naming avec une entreprise puisque qu’elle vient d’être renommée Ligue Butagaz Energie. Les performances et l’attractivité ne semblent pas être les raisons d’un tel désamour.

Mais peut-on réellement reprocher à une chaine privée de réaliser ses propres choix ? Que faut-il faire pour que les femmes sportives aient droit à la visibilité comme n’importe quel sportif ? Comment expliquer, malgré le statut actuel de l’équipe de France, qu’aucun média ne juge bon de retransmettre cette division ? Comment se fait-il que quelques semaines après la Coupe du monde du football, où l’ensemble du pays semblait clamer qu’enfin le sport au féminin bénéficiait d’une juste reconnaissance, nous en soyons là ? 

Nodjialem Myaro, présidente de la Ligue Féminine de Handball, a indiqué que certains contacts étaient en cours avec de potentiels diffuseurs. Effet de communication, effet de buzz, comment la fédération a pu faire sa rentrée des classes animée par Mary Patrux journaliste à BeIN Sports, sans BeIN Sports ? Espérons qu’une solution soit vite trouvée pour qu’enfin les sportives et les handballeuses aient droit à toute la visibilité qu’elles méritent et qu’elles revendiquent elles-mêmes. 

Mejdaline Mhiri
30.08.2019

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