Bronze pour le para aviron lors des jeux paralympiques de Tokyo
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Jeux paralympiques – Aviron : La journée bronzée de l’aviron français

Xavier Regnier
29.08.2021

La moisson de médailles de bronze de l’équipe de France s’est poursuivie grâce à l’aviron. Sur le plan d’eau de Tokyo, Nathalie Benoit et le quatre de pointe barré mixte sont montés sur le podium.

Discrètement, l’air de rien, le drapeau français se fait une place sur les photos de podium aux Jeux paralympiques de Tokyo. Déjà douze médailles de bronze depuis le début de la compétition, dont deux acquises ce matin en aviron. Nathalie Benoît s’y est hissée la première en skiff catégorie PR1W1x, avant le quatre de pointe barré mixte.

L’Aixoise, deuxième de sa série avant de remporter son repêchage, avait de sérieux arguments en skiff. Malgré des écarts de temps conséquents, elle franchit la ligne en troisième position en 11’28″44, près de trente secondes de plus que lors du repêchage. Elle partage son podium avec la Norvégienne Birgit Skarstein, championne olympique, et l’Israélienne Moran Samuel. Un exploit pour l’athlète de 41 ans, qui avait arrêté l’aviron après sa médaille d’argent à Londres et dont la sclérose en plaque progresse.

« C’était pour de mauvaises raisons, mais j’étais submergée à l’époque, je ne pouvais pas faire autrement », explique-t-elle à L’Équipe. De son propre aveu, la principale faiblesse de la rameuse est justement son mental. Mais sa préparation a aussi été perturbée par une opération au pied en avril. Malgré son statut de championne d’Europe en titre, la médaille n’était donc pas acquise. « Cette médaille, c’est beaucoup de soulagement et de joie », souffle-t-elle.

L’embarcation mixte médaillée

Satisfaction aussi pour le quatre de pointe barré mixte. Lâchée par les inévitables Britanniques et Étasuniens, l’embarcation française a su résister à l’Australie et à l’Italie pour prendre la troisième place en 7’27″04. Là encore, le temps est malheureusement bien inférieur à celui des repêchages, qui aurait permis aux Bleu·e·s de se battre pour l’or. Mais l’objectif est tout de même rempli pour Margot Boulet, Antoine Jesel, Robin le Barreau, Erika Sauzeau et Remy Taranto. « C’est le fruit de beaucoup de travail, il y a eu beaucoup d’abnégation, et de compromis aussi. Cela récompense beaucoup d’années de travail », confiaient les rameur·euse·s après le podium.

Crédit photo : France paralympique

 

Xavier Regnier
29.08.2021

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