Chloé le bars course au large
À la rencontre des sportives

Skippeuse prometteuse, Chloé Le Bars vit sa première course au large

Emeline Odi
22.04.2022

La jeune Chloé Le Bars dispute sa première course au large en Figaro 3, la Solo Maître CoQ (du 15 au 24 avril 2022). La skippeuse est très enthousiaste pour ce nouveau challenge dans sa carrière. Rencontre.

Après sa victoire au Challenge Océane en décembre, Chloé Le Bars, 24 ans, dispute actuellement sa première course au large en Figaro 3. Un nouveau challenge dans sa carrière sportive. « Il y aura plein de choses qui seront nouvelles pour moi en Figaro. Durant trois mois je me suis entraînée avec le pôle Finistère. Je me sens prête, même si je sais bien que j’ai beaucoup de progrès à faire ! »

Elle s’est entraînée d’arrache-pied pour cette course : entraînement physique, préparation mentale, navigation… « Depuis janvier, j’ai fait sept stages de préparation. On a fait des offshore, qui permettent de prendre un rythme de vie à bord, de savoir comment gérer son sommeil. Ensuite de mon côté j’ai navigué pour prendre en main le bateau, l’électronique et les choix de voile que l’on fait à certains moments. »

De la gymnastique à la course au large

Même si elle est une amoureuse de la voile, la skippeuse a commencé le sport loin des bateaux. Dans son enfance, Chloé Le Bars s’éloigne des côtes du Finistère pour s’installer à Carhaix avec ses parents. « Avant, je faisais de la gymnastique et de la natation, explique la jeune skippeuse. On a fini par revenir sur la côte et mes parents se sont dit, pourquoi ne pas m’inscrire à la voile ? »

Au début, Chloé Le Bars n’est pas très emballée à l’idée de faire de la voile. « Je n’ai pas trop accroché. Ce n’était pas si chouette l’hiver, il faisait froid, on était mouillés (rires). Mais de fil en aiguille, j‘ai aimé de plus en plus la voile. » La skippeuse a par la suite découvert plusieurs clubs, plusieurs supports. Et testé différents types de bateaux. Lorsqu’elle arrive à Lorient, elle découvre le laser grâce à la section sport-étude dans son lycée. Elle deviendra d’ailleurs championne de France de cette discipline en 2017. Les années scolaires passent et Chloé Le Bars accroche totalement à la voile. « Je ne me voyais plus trop faire autre chose que de la voile comme activité extrascolaire », explique-t-elle.

Chloé Le Bars course au large

La skippeuse Chloé Le Bars redresse la voile. ©Martin Viezzer

 

« Il n’y a pas de différence entre les femmes et les hommes sur ce circuit. On est tous à égalité en tant que skipper. »

 

 

À 100 % dans la voile

Bien qu’elle soit diplômée en kinésithérapie, Chloé Le Bars préfère se consacrer entièrement à sa passion. « Pouvoir être sur un circuit pro me permet d’être à 100 % dans la voile, et c’est vrai que je ne vois pas le temps passer, reconnaît la Lorientaise. Je n’ai pas l’impression de travailler ! Ce que je faisais le week-end, maintenant je le fais en semaine. Et c’est très chouette ! »

La skippeuse ne quitte plus son bateau et enchaîne les courses. Elle participe à la Mini Transat 2021 puis, en décembre dernier, elle succède à Émilie Bonafous en remportant le Challenge Océane. « Je suis passionnée par ce que je fais et j’ai envie d’en apprendre tous les jours. Quand je me lève le matin je vais au Pôle, je vais bricoler sur mon bateau ou naviguer. Je prends beaucoup de plaisir à faire ce que je fais et c’est ce qui me pousse à continuer à faire de la voile », témoigne la skippeuse.

Une grande admiratrice de Samantha Davies

Au sein de la structure d’entrainement, Chloé Le Bars évolue au côté de grandes figures de la course au large, dont une certaine Samantha Davies. La jeune Lorientaise admire depuis toujours la navigatrice anglaise. « Quand je regardais le Vendée Globe, je la voyais à chaque fois avec son bateau Roxy, ça me mettait des étoiles dans les yeux », s’exclame la jeune skippeuse. Rares sont les femmes à être présentes dans la course au large, un sport majoritairement pratiqué par les hommes. Malgré le peu de femmes dans ce circuit, Chloé reconnait une certaine égalité entre les skippers et skippeuses. « Il n’y a pas de différence entre les femmes et les hommes sur ce circuit (Circuit Figaro, NDLR). On est tous à égalité en tant que skipper », assure la Française.

Avec La Solo Maître CoQ, Chloé Le Bars veut profiter pleinement de cette nouvelle expérience en course au large. « Ma team m’a dit de ne pas me mettre la pression. Il ne faut pas que je m’en veuille de ne pas faire de résultats tout de suite en Figaro. »

Crédit photo : Martin Viezzer

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Emeline Odi
22.04.2022

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