À la rencontre des sportives

Maëlle Grossetête, cycliste, étudiante kinésithérapeute et journaliste… le tout au mental !

« Je mets tout en oeuvre pour réussir »

Mejdaline Mhiri
20.07.2019

Skieuse dans sa jeunesse, Maëlle Grossetête est devenue une cycliste émérite. La Haute-Savoyarde, fidèle au maillot Bleu, a rejoint il y a un an et demi l’équipe FDJ – Nouvelle Aquitaine – Futuroscope pour parfaire son apprentissage. Tout en poursuivant ses études et en pratiquant le journalisme.

 

Hyperactive. Le terme n’est pas galvaudé concernant Maëlle Grossetête. L’athlète de 21 ans, membre de l’équipe FDJ – Nouvelle Aquitaine – Futuroscopedepuis janvier 2018, enchaîne les activités et performances, quel que soit le domaine.

Adepte de ski alpin de 4 à 14 ans, la jeune femme décide adolescente de rompre avec la discipline et se tourne vers le vélo. « Ce n’était pas un coup de tête, mais presque, admet-elle. Vers 11 ans, j’ai commencé le VTT pour le plaisir avec mon papa. Un an après, dès mes premières courses, j’ai compris que j’adorais ça.»

 

Repousser ses limites

La native de Passy intègre une école de cyclisme et gravit les marches, petit à petit. « C’est dur de comparer les deux sports mais je dirais que l’on repousse vraiment très loin ses limites physiques dans le cyclisme. Une compétition de ski dure 2 minutes 30 alors que tu restes des heures sur ton vélo. Les aptitudes sollicitées sont différentes. »

L’année dernière, Maëlle a été , pour la première fois de sa carrière, alignée sur les compétitions UCI, la référence internationale. « Arrivée à 3h30 de course, j’ai déjà bien épuisé ma réserve alors que les meilleures accélèrent. Je travaille mon foncier à l’entraînement et également les intensités car la décision se fait souvent sur un effort court. A force d’engranger les longues courses, notamment les épreuves à étapes, je sens que « je prends de la caisse » comme on dit. »

Pour arriver à ses fins, Maëlle Grossetête s’appuie sur l’une de ses principales forces : son mental. « Je ne lâche jamais ! Je mets tout en oeuvre pour réussir, même si ce n’est pas rose tous les jours. Physiquement, je suis capable d’encaisser de grosses charges d’entraînement. »

L’apprentissage du haut niveau passe aussi par des moments plus douloureux. En février 2018, la sportive est victime d’une grosse chute sur l’Omloop Het Nieuwsblad, en Belgique. Opérée d’urgence, sa cuisse gauche a doublé de volume. Ecartée des routes durant deux mois, elle ronge son frein. « Ça a été l’arrêt le plus long que j’ai connu, je n’étais jamais tombée aussi violemment. J’ai cru que cela allait être dur de ne rien faire mais finalement mon mental m’a aidé à relativiser. La guérison a été plus rapide que prévue.»

 

Cycliste, étudiante, journaliste

Aujourd’hui, elle conjugue les heures passées sur le vélo avec une école de kinésithérapeute à Grenoble. « Je dédouble chaque année pour pouvoir tout concilier. C’est compliqué de réaliser le cursus normal pour performer partout … » Douée de qualités littéraires, elle rédige des articles pour un site spécialisé dans sa discipline. « Ça me permet de faire autre chose et cela combine bien avec mon quotidien » partage-t-elle simplement.

Pas vraiment passionnée par l’anglais au lycée, Maëlle Grossetête se réconcilie avec la langue de Shakespeare au contact de ses coéquipières, notamment Australiennes. « Forcément, j’ai beaucoup progressé en côtoyant les anglophones de l’équipe. On a un bon relationnel. Elles nous apportent énormément par leur expérience. »

 

Engagée en équipe de France depuis cinq ans, la Tricolore participait aux Jeux Européens à Minsk, en Biélorussie, en juin dernier. Alignée sur une course en ligne et sur le contre-la-montre individuel, Maëlle continue d’enrichir un parcours déjà riche.

 

* Traduction FR : by = par

Copyright photo : Thomas Maheux 

 

Dans le cadre de son programme d’actions Sport Pour Elles, FDJ soutient et encourage
les championnes, et agit pour donner envie à toutes les femmes de pratiquer une activité sportive
« j’aimerais changer les mentalités
et faire évoluer les mentalités. Et cela passe aussi par les encadrants.
#SportPourEllesFDJ

 

Mejdaline Mhiri
20.07.2019

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