À la rencontre des sportives

Julie Belhamri : « Au pentathlon, on est une vraie famille ! »

Mejdaline Mhiri
12.02.2019

Championne de pentathlon, discipline qui mêle l’escrime, la natation, l’équitation et le combiné (association de tir et de course), Julie Belhamri s’entraîne dur pour se qualifier pour les Jeux Olympiques en 2020. Un rêve que l’athlète de 25 ans poursuit au sein d’un collectif tricolore soudé.

Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Cet adage, Julie Belhamri y croit dur comme fer. « Je pratiquais la natation mais je commençais à me lasser, partage-t-elle. Je faisais également des cross scolaires. La fédération de pentathlon m’a repérée et m’a proposé de la rejoindre. J’ai relevé le défi ! Je ne suis pas habituée aux sports de duel, alors je galère en escrime. A l’inverse, je suis performante en combiné ». La Rémoise a tiré de ses forces et faiblesses une véritable stratégie. « Je ne vis pas ma compétition comme les autres. La première épreuve étant l’escrime, je commence toujours très bas et après c’est un jeu pour savoir jusqu’où je peux remonter dans le classement ». Réserviste à Rio Une tactique payante à en croire ses résultats. En 2018, elle remporte la médaille d’argent par équipe sur les championnats du monde et glane une médaille de bronze européenne en relais mixte. La jeune femme de 25 ans, future kinésithérapeute, était également réserviste aux Jeux Olympiques en 2016.« Je me tenais prête au cas où une blessure survenait. Je n’ai finalement jamais été appelée. Je suis passée par plein d’émotions, entre le bonheur d’être à Rio et la frustration. Mais je ne regrette rien, c’était ma première année en senior ». Pour être du voyage au Japon à l’été 2020, l’athlète se donne sans relâche. « Je m’entraîne quotidiennement sur la course. Pour l’équitation, c’est deux fois par semaine. L’escrime et le combiné, c’est entre trois et quatre séances hebdomadaires. Evidemment, j’ai des séances de préparation physique tous les jours ». Un rythme fou rendu possible par différents soutiens. « Je suis en première année de STAPS à Saint-Maurice qui collabore avec l’INSEP où je bénéficie d’aménagements pour concilier études et entraînements. J’ai réussi mon premier semestre et au second je ne vais valider qu’une seule matière pour me consacrer entièrement aux qualifications olympiques qui débuteront à partir de juin prochain pour un an.L’INSEP m’aide via un contrat réservé aux sportifs de haut niveau avec un revenu fixe. FDJ m’appuie également. Cela me permet de me concentrer sur mes performances et de vivre sans dépendre de mes parents ». Seulement deux places à Tokyo Si la licenciée du Racing Multi Athlon de Paris réalise tous ces sacrifices, c’est que l’atmosphère au sein du groupe France est propice au dépassement de soi. « Nous sommes quatorze filles et garçons, et résidons quasiment tous à l’INSEP. L’ambiance est géniale. Tout le monde se tire vers le haut, on est une vraie petite famille » . Sur la saison, les points cumulés lors des compétitions internationales établissent un classement général. Aujourd’hui numéro 3 française, dans le top 20 mondial, Julie Belhamri n’a pas le droit à l’erreur pour rejoindre Tokyo. Aux Jeux Olympiques, il y a deux places par sexe et par pays. Une qualification qu’elle dispute avec les deux autres tricolores, Elodie Clouvel et Marie Oteiza. « Marie est devenue ma meilleure amie. Au quotidien on se soutient énormément pour réussir ce défi ! ».

 

Dans le cadre de son programme d’actions Sport Pour Elles, FDJ soutient et encourage les championnes, et agit pour donner envie à toutes les femmes de pratiquer une activité sportive et faire évoluer les mentalités. Et cela passe aussi par les encadrants. #SportPourEllesFDJ

 

* Traduction FR : by = par

Mejdaline Mhiri
12.02.2019

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