Delphine Delrue
À la rencontre des sportives

Delphine Delrue, le facteur X du badminton tricolore ?

Mejdaline Mhiri
07.07.2020

Malgré le report de plusieurs compétitions, Delphine Delrue, 21 ans, conserve ses objectifs olympiques. La badiste, spécialiste du double, vient d’intégrer la FDJ Sport Factory et travaille avec ardeur pour continuer à remplir son armoire à médailles.

Il faut n’avoir jamais vu un match de Delphine Delrue pour penser que le badminton est un sport tranquille. A l’entraînement comme en compétition, l’athlète de 21 ans serre le poing et se bat sur chaque volant avec détermination. « Je suis assez agressive dans mon style de jeu, avoue-t-elle. Je crie beaucoup, j’exprime ma rage. Surtout, je prends des grosses décisions assez rapidement. Je m’énerve vite quand je n’arrive pas à faire ce que je veux. Mais je parviens aussi à me remettre dans la partie. Je suis très compétitive dans mon quotidien » confesse-t-elle en souriant.

Brillante en double

Sur un terrain, la native de Sarcelles (95) échange également beaucoup avec son coéquipier, ou sa partenaire. Spécialiste du double, dames ou mixte, Delphine Delrue apprécie le côté collectif de cette discipline d’abord individuelle. « J’ai été attirée par le bad’ car c’est un sport ludique, complet, où l’on se dépense beaucoup. Quand on débute, on s’essaie d’abord au simple. A 16 ans, je me suis tournée vers le double. Parce que j’y faisais des meilleurs résultats mais aussi parce que le côté tactique y est très important. Les joueurs ont moins d’espace, tout va plus vite et il faut vraiment communiquer pour mettre en place le jeu qui va bien. »

Son riche palmarès démontre la justesse de son orientation. Sur la scène nationale, européenne et même internationale, la jeune fille fait parler son puissant bras droit. Ses futures performances constituent un réel atout pour le clan français.

En janvier dernier, c’est avec Thom Gicquel, également accompagné dans le cadre de la FDJ Sport Factory, que Delphine Delrue atteignait les demi-finales des Masters d’Indonésie après avoir écarté les numéros 3 et 5 mondiaux. Dans ce binôme, classé 17ème mondial, l’entente est absolue. « Nous étions ensemble au Pôle France à quinze ans et nous formons une paire depuis notre entrée à l’INSEP, il y a quatre ans, partage-t-elle. Nous sommes très instinctifs tous les deux, donc on a vite trouvé nos repères. On arrive à se parler facilement, les rôles sont clairement répartis. La mixité apporte un truc en plus dans notre sport. »

En février, c’est avec les Bleues que la badiste décrochait le bronze aux championnats d’Europe par équipes à Liévin (Pas-de-Calais). Une première médaille continentale dans l’histoire des Tricolores.

« La mixité apporte un truc en plus dans notre sport. » 

Prendre une place à l’international

Car, comme les Néo-Zélandais en rugby ou les Américains en basket, certaines nations exercent une domination sans partage sur la discipline. Pourtant, l’écart semble se réduire. « En ce moment, surtout sur le double mixte, les Européens arrivent à rivaliser face aux Asiatiques, juge la sportive. On arrive parfois à battre les paires thaïlandaises ou indonésiennes. C’est encourageant pour la suite. Au niveau mondial, on a fait de gros résultats avec Thom. En plus, le bad’ français a des jeunes générations prometteuses qui arrivent.»

De bon augure pour les olympiades à venir, à commencer par les qualifications. Confinée dans la maison familiale du Val d’Oise, Dephine Delrue n’a pas chômé durant le printemps, bien décidée à atteindre ses rêves. « Comme nous n’avions pas accès au gymnase, ce n’était pas possible de s’entraîner correctement. En extérieur, les conditions sont trop différentes. Mais j’ai pu refaire beaucoup de préparation physique donc c’était bénéfique.» Membre de la FDJ Sport Factory depuis avril, la jeune athlète, également étudiante en biologie, va continuer de se préparer au mieux pour atteindre ses objectifs. En conservant toute sa fougue.

 

Dans le cadre de son programme d’actions Sport Pour Elles, FDJ soutient et encourage les championnes, et agit pour donner envie à toutes les femmes de pratiquer une activité sportive
et faire évoluer les mentalités. Et cela passe aussi par les encadrants.
Mejdaline Mhiri
07.07.2020

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