À la rencontre des sportives

Cassandre Beaugrand, un mental à toute épreuve

Mejdaline Mhiri
22.11.2018

A seulement 21 ans, la triathlète Cassandre Beaugrand accumule les titres. Grâce à son talent et son mental à toute épreuve, la sportive s’est donnée la possibilité de briller sur la scène internationale ces prochaines années.

« J’étais tout le temps au stade quand j’étais petite. J’aimais bien l’atmosphère qui y régnait » se souvient Cassandre Beaugrand. Gamine, la native de Seine-Saint-Denis accompagne régulièrement sa mère, spécialiste du 800 mètres, à l’entraînement. Elle y découvre l’ambiance qui règne dans l’enceinte sportive. Les pistes ocres cent fois parcourues, le bruit sec du pistolet qui lance les courses. Rapidement, Cassandre Beaugrand passe du rôle de spectatrice attentive à celui d’actrice impliquée. Douée, la grande blonde d’1m77 multiplie même les disciplines. « J’étais plutôt nageuse à la base et je faisais de l’athlétisme. Je voulais regrouper les deux sports que j’aimais. » Entraînée par son père, Cassandre se tourne alors vers le triathlon. « Le vélo, c’était pas mon truc. J’ai beaucoup travaillé mais cela reste mon point faible. Comme j’ai commencé plus tard, j’ai eu du mal à me mettre dedans. En plus, c’était vraiment la compétition qui m’attirait alors que l’entraînement pouvait me déplaire. J’étais réputée pour avoir mauvais caractère après les courses ratées… » admet-elle.

Un énorme mental

Mais la jeune fille mûrit et devient une sportive de haut niveau à part entière. « Maintenant, j’apprécie aussi les entraînements, sourit-elle. L’une de mes forces est justement que j’ai une motivation constante. Je prends beaucoup de plaisir dans tout ce que je fais, donc il n’y a plus rien d’insurmontable ! »

Trustant les podiums nationaux depuis quatre ans, la triathlète remporte également des médailles avec les Bleus. En 2018, elle devient championne d’Europe et du monde avec le relais mixte tricolore. De bons résultats qui lui ouvrent l’appétit et lui offrent des perspectives sur la scène internationale. Sélectionnée de dernière minute à Rio en 2016, Cassandre Beaugrand souhaite de nouveau se confronter au niveau olympique. « J’aimerais être plus régulière dans mes performances sur le circuit mondial WTS. A Rio, c’était la première fois que je faisais cette courte distance sur un pic. J’ai fini, ce qui n’est pas si mal. Aujourd’hui, je vise une place qualificative aux Jeux de Tokyo.»

Priorité aux performances

Une priorité peu compatible avec la poursuite d’un projet professionnel. « J’ai essayé de reprendre ma licence l’année dernière en Sciences de l’éducation mais mes horaires n’étaient pas adaptés. Quand on n’est pas en STAPS[1], c’est le système de la débrouille. Les semaines intenses, je m’entraîne jusqu’à 25 heures. Je suis aussi beaucoup en déplacement. J’ai dû laisser tomber ! Mais j’ai commencé une formation en anglais, je me dis que ça peut toujours servir. »

Déterminée à vivre pleinement sa carrière et ses objectifs sportifs, Cassandre Beaugrand continuera à faire parler d’elle et participera peut-être à susciter d’autres vocations. « Je crois que le triathlon attire davantage ces dernières années, notamment via le défi que représente l’Iron Man[2]. Et il y a en particulier de plus en plus de femmes ! »

 

[1]Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives

[2]L’Iron Man c’est 3,8 kilomètres de natation,180 kilomètres de vélo et un marathon (42,195 kilomètres de course à pied) .

 

Dans le cadre de son programme d’actions Sport Pour Elles, FDJ soutient et encourage les championnes, et agit pour donner envie à toutes les femmes de pratiquer une activité sportive et faire évoluer les mentalités. Et cela passe aussi par les encadrants. #SportPourEllesFDJ

 

* Traduction FR : by = par

Mejdaline Mhiri
22.11.2018

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