Amale French Hope, l'ascension d'une catcheuse
À la rencontre des sportives

Amale French Hope, l’ascension d’une catcheuse

Assia Hamdi
12.10.2020

La catcheuse française Amale French Hope vient de rejoindre la plus prestigieuse fédération de catch du monde, la WWE. A 27 ans, la française devient la première française de l’histoire à signer avec la WWE. Une consécration pour cette ancienne institutrice qui réalise le rêve d’une vie. 

A 27 ans, la française Amale Dib, de son nom de scène French Hope, devient la première française de l’histoire à signer avec la WWE, la plus grosse fédération de catch au monde. Installée aujourd’hui à Londres, elle s’entraîne tous les jours au Performance Center, l’école de catch de la branche britannique de la WWE, où sont repérés les futurs talents du catch. « On a des grosses journées, avec des cours de catch sur le ring, des cours de théâtre, des séances dans la salle de sport. » Lorsqu’elle ne s’entraîne pas, Amale enregistre ses émissions de catch dans les locaux de BT, une chaîne de télé payante. Pandémie oblige, les galas habituels n’ont pas lieu et les diffusions se font à huis clos. Mais qu’importe pour Amale, pour qui le rêve devenu réalité.

L’année dernière, cette professeure des écoles passait encore ses semaines à jongler entre son métier, qu’elle exerçait dans l’Oise, et des galas de catch le week-end, en Allemagne, où le catch est plus développé. Laisser son métier d’institutrice a été facile. « Je sacrifiais mon temps et mon argent : j’ai toujours rêvé d’être catcheuse professionnelle à la WWE. » Quand elle était adolescente, Amale regardait la WWE sur la chaîne NT1 avec sa famille. « J’avais 13 ans et on ne loupait jamais une émission. Le fait que mon père adore ça m’a donné envie d’essayer. » Amale a poussé la porte d’une « petite école de catch » non loin de chez ses parents, à Béziers. « J’ai vu l’envers du décor. Je tombais, j’avais des bleus, des maux de crâne, mais je savais que je voulais faire ca pour le reste de ma vie. »

« J’aime me faire détester, être huée par le public. Parfois, je force mon adversaire à embrasser le drapeau français sur ma tenue. Les gens aiment cette arrogance. »

Afin de devenir professionnelle, Amale a ensuite suivi des entraînements de grappling et pratiqué le MMA. Si au catch, le vainqueur d’un duel est prédéterminé, le côté sportif « représente 70% du travail d’un catcheur », précise Amale. Son quotidien est fait d’entraînements en salle de sport, parfois deux le même jour, et de répétitions de techniques, de coups et de chutes, sur le ring. « Les matchs peuvent durer longtemps et on doit à la fois garder son souffle, se souvenir des techniques, protéger son adversaire et réagir avec le public. »

Pendant un duel, Amale est French Hope, un personnage hargneux et prêt à tout pour gagner. « J’aime me faire détester, être huée par le public. Parfois, je force mon adversaire à embrasser le drapeau français sur ma tenue. Les gens aiment cette arrogance. » Dans son école, elle suit des cours de théâtre. « Même si on joue un rôle et qu’il y a un scénario, ce qui se passe sur le ring est réel. C’est du direct, on n’a pas de cascadeur, pas de filet de sécurité. » 

Suite à sa signature, Amale a suscité l’admiration autour d’elle. Pour l’instant, la catcheuse s’entraîne pour garder le meilleur physique possible et peaufine son personnage. L’un des ses rêves est d’intégrer le WWE Performance Center d’Orlando, aux Etats-Unis, le principal centre d’entraînement du catch professionnel. Mais avant ça, elle vise une ceinture féminine, la WWE UK Women’s Championship, où s’opposent les meilleures catcheuses européennes. « Je vais travailler dur et ramener la Coupe à la maison ! »

 

Propos recueillis par Assia Hamdi

Amale French Hope, l'ascension d'une catcheuse

Crédits : WWE

Assia Hamdi
12.10.2020

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