sédentarité baromètre FFPGV
Dossier

66 % des femmes déclarent avoir une vie sédentaire

Aurélie Bresson
12.01.2022

Alors que 6 français·e·s sur 10 déclarent avoir un mode de vie plus sédentaire qu’avant la crise, les plus touchées étant les femmes et les salarié·e·s à temps plein, leur aspiration première pour 2022 reste de pratiquer une activité physique. C’est ce que révèle le baromètre réalisé par la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV), en collaboration avec l’institut IPSOS. 

Les femmes sont plus sédentaires. L’impact de la crise sanitaire, les confinements successifs en 2021 et les règles de distanciation sociale avaient fait prendre conscience aux Français·e·s de l’importance de la pratique d’une activité physique sur leur bien-être physique et mental. La baromètre le confirme : « entre 2019 et 2021, les habitudes ont été chamboulées et malheureusement tout porte à croire que le retour à la vie quasi-normale se soit fait au détriment de la pratique sportive : 66 % des Français·e·s déclarent pratiquer une activité physique, soit une égalité quasi-parfaite avec l’avant-crise sanitaire (64 % en 2019) et une chute en comparaison de 2020 (81 %). »

La crise sanitaire rend plus difficile la pratique d’une activité physique ou sportive chez les femmes

Même si plus d’un·e Français·e sur deux (55 %) déclare avoir tenu au moins l’une de ses résolutions en 2021, des chiffres alarmants ressortent. 61 % des adultes déclarent avoir un mode de vie plus sédentaire qu’avant la crise, et parmi eux 66 % de femmes, 65 % des salarié·e·s à temps plein et 51 % des étudiant·e·s.

« L’activité physique, la famille et les moments de détente restent des repères importants et constants d’année en année. Pour autant, et c’est alarmant, la sédentarité augmente et touche principalement les femmes et les salariés. Si la COVID a fait prendre conscience de l’importance de pratiquer une activité physique pour notre bien-être mental, physique et social, il ne faut pas qu’il y ait de retour en arrière. Nous devons accompagner tous les Français en prenant en compte les besoins ou les difficultés de chacun », explique Marilyne Colombo, présidente de la FFEPGV.

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Pratique sportive bouleversée

En 2021, 67 % des Français·e·s déclaraient que la crise sanitaire avait rendu plus difficile la pratique d’une activité physique ou sportive. Cette année, 6 Français·e·s sur 10 déclarent avoir un mode de vie plus sédentaire qu’avant la crise. Et même s’ils et elles sont moins nombreux·ses à pratiquer une activité sportive, les plus actif·ve·s en font plus longtemps. 34 % des Français·e·s déclarent en effet pratiquer trois heures de sport et plus par semaine, emportant ainsi la durée moyenne de pratique sportive à 3,7 heures hebdomadaires (contre 2,9 heures en décembre 2020). C’est la durée la plus importante jamais relevée depuis la création du baromètre sport-santé en 2011.

Cette sédentarité impacte toutes les dimensions de la vie des Français·e·s, mais principalement la vie sociale pour 63 %, le bien-être physique pour 61 %, l’état de forme général pour 60 % et le bien-être psychologique pour 58 %. Ainsi, 90 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête déclarent être concernées par au moins un des impacts négatifs freinant leur épanouissement personnel et leur pratique sportive. 

Crédit photo : Adobestock

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Aurélie Bresson
12.01.2022

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