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Vendée Globe – Clarisse Crémer dénonce l’injustice des règles qui « interdisent aux femmes d’avoir un enfant »

Aurélie Bresson
02.02.2023

Clarisse Crémer, détentrice du meilleur temps féminin autour du monde, avait accouché de son premier enfant en novembre 2022. Aujourd’hui, sur ses réseaux sociaux, elle dénonce son sponsor historique, Banque Populaire, qui ne la soutiendrait pas pour son prochain Vendée Globe.

En mer comme sur terre, les femmes continuent à se voir privées d’opportunités quand elles deviennent mères. C’est ce qu’a confirmé la navigatrice française Clarisse Crémer en prenant la parole sur ses réseaux sociaux, ce jeudi 2 février, pour raconter pourquoi son sponsor sur la course à la voile la plus célèbre du monde, Vendée Globe, avait mis fin à leur partenariat. En cause ? Un « risque trop fort » de ne pas pouvoir être sélectionnée au Vendée Globe après avoir eu un enfant.

« Pas prêts à assumer le risque de la maternité »

« Les règles du Vendée Globe pour l’édition 2024 imposent à tous les skippers une concurrence basée sur le nombres de miles parcourus en course », explique Clarisse Crémer dans un post LinkedIn sans langue de bois. Ayant accouché de son premier enfant en novembre dernier, la sportive a de fait dû mettre en pause, pour un temps, les compétitions, prenant ainsi un « retard dans sa qualification ». Pour Banque Populaire, cela représenterait un risque de ne pas être présents sur le prochain Vendée Globe, « risque qu’ils ne souhaitent finalement pas courir », elon les mots de la navigatrice.

« Malgré ma volonté constante, je ne serai pas au départ du Vendée Globe 2024. […] Je suis sous le choc, d’autres projets lancés bien plus récemment continuent pourtant sans sourciller. Il restait 2 saisons complètes et 4 transatlantiques pour revenir au niveau, j’étais à fond pour finir ma rééducation au plus vite. Mais pour Banque Populaire ce serait « laisser le destin choisir à leur place », alors qu’ils « se doivent » d’être au départ du Vendée Globe. Ils sont prêts à assumer le risque d’un trimaran géant, et tous les aléas naturels, techniques et humains liés à la course au large, mais visiblement pas celui de la maternité. »

 

 
 
 
 
 
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Aurélie Bresson
02.02.2023

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