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Un accord collectif historique pour le handball féminin

Claire Smagghe
15.03.2021

Ce lundi matin, le handball féminin s’est doté d’une convention collective de secteur nommée Dihane. C’est une première historique dans le champ du sport au féminin en France, qui va offrir une meilleure protection sociale pour les joueuses qui dépendaient jusqu’alors de la Convention collective nationale du sport (CCNS).  

Dans le prestigieux salon des Arcades de l’Hôtel de Ville de Paris, Jean-Marie Sifre, président de l’Union des clubs professionnels de handball féminin (UCPHF), Sabrina Ciavatti, vice-présidente en charge du secteur féminin de l’Association des joueuses professionnelles de handball (AJPH) et Thierry Anti, président du Groupement des entraîneurs et des professionnels de la formation de Handball (7Master) ont officiellement signé la Convention collective du handball professionnel féminin.

S’adapter aux singularité de la discipline

La convention collective Dihane (pour Dialogue social, Innovation, Handball, Acteurs, parteNaires, fEminin) vise à professionnaliser davantage le handball féminin, notamment à accompagner les joueuses à des moments clé de leurs vies (grossesse, reconversion ou blessure par exemple) en leur apportant des garanties sociales. Cette convention, dont la marraine est l’ancienne ministre des Sports Marie-George Buffet, viendra compléter l’arsenal juridique du handball français qui pouvait compter sur un tel accord pour handballeurs professionnels masculins depuis 2004.

En effet, la possibilité est donnée à chaque discipline de singulariser les dispositions du chapitre 12 de la Convention collective nationale du sport au moyen d’accords collectifs spécifiques pour ajuster le cadre commun aux particularités de la discipline. Elle permettra donc de tendre vers plus d’égalité entre joueurs professionnels masculins et joueuses professionnelles féminines. 

Accord collectif, des grandes avancées

L’accord collectif propose une parité avec le secteur masculin sur le plan des congés payés. Les joueuses bénéficieront de 7 semaines de congés payés, contre 6 auparavant. Dans le même temps, les salaires seront à terme revalorisés lorsque la fin de la crise sanitaire et économique aura sonné dans les clubs. Mais la principale avancée repose sur la question de la maternité et de son congé.

Alors que les joueuses qui dépendaient de la CCNS disposaient de 90 jours de congés maternité, la convention collective de secteur offrira jusqu’à 12 mois de congés maternité et un maintien de salaire sur cette même période. Cette protection pourra également s’appliquer en cas de blessure grave. Une belle avancée pour les sportives qui ouvrira, espérons le, la voie à d’autres disciplines.

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Claire Smagghe
15.03.2021

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