L'équipe de France de rugby à 7 entame parfaitement ses Jeux Olympiques
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Jeux Olympiques : le résumé de la nuit du 29 juillet

Xavier Regnier
29.07.2021

Cette sixième nuit des Jeux Olympiques pourrait rester dans les mémoires : une médaille d’argent en aviron, une autre annoncée en escrime, Madeleine Malonga en demi-finale de judo… Côté face, les nageuses ne seront pas médaillées et le tir se passe mal. Retour sur la nuit des Françaises.

 

Aviron : Claire Bové et Laura Tarantola s’offrent une médaille d’argent

Cela s’est joué à un coup de rame. Au terme d’une course très serrée, Claire Bové et Laura Tarantola remportent l’argent en deux de couple poids léger. C’est la première médaille pour l’aviron tricolore féminin depuis les Jeux Olympiques de 1996 à Atlanta. Jusqu’à la fin, la course a été indécise. Le podium se décide même sur une photo finish. Intercalées entre les Italiennes et les Néerlandaises, les Françaises prennent donc la médaille d’argent. Les Britanniques, longtemps à la lutte, doivent se contenter de la quatrième place. 

BMX : Axelle Etienne qualifiée en demi-finale, Manon Valentino stopée

Trois fois troisième de son quart de finale, Axelle Etienne continue son chemin aux Jeux Olympiques. La médaillée de bronze aux Championnats du monde 2019 ne pouvait pas faire mieux face à la Néerlandaise Laura Smulders et l’Américaine Felicia Stancil, mais cela suffit pour passer en demi-finale. Ce ne sera pas le cas pour Manon Valentino. Après un contact avec Saya Sakaribaka, elle n’a terminé son premier run qu’à la cinquième place. Incapable de faire mieux ensuite, la vice-championne d’Europe s’arrête là.

Canoë-Kayak : Marjorie Delassus en finale du Canoë Slalom

Hier, Marjorie Delassus n’avait pas franchement convaincu, dix-septième qualifiée sur dix-huit pour les demi-finales. Elle a répondu avec un temps canon : 117”71. Seules quatre céistes ont pu faire mieux, la fabuleuse Australienne Jessica Fox en tête, évidemment. Avec ce cinquième chrono, la Française se qualifie haut la main pour première finale olympique du canoë féminin aux Jeux.

Escrime : La remontada du fleuret pour rejoindre la finale des Jeux Olympiques

Elles n’avaient pas fait tout ça pour rien. Irrésistibles contre le Canada (45-29), Pauline Ranvier et Anita Blaze ont pris leur revanche de l’individuel. Elles ont moins bien entamé leur demi-finale contre l’Italie. Menée de onze touches, la France aurait pu être tentée de se tourner vers le match pour la médaille de bronze. Mais ces filles-là sont faites d’un autre métal. Plus souples, plus résistantes, plus rapides que le commun des mortels.

Dans cette demi-finale sous haute tension, Ysaora Thibus a commencé à grignoter le retard. Anita Blaze a remis une première fois les deux nations à égalité (31-31) avant de concéder quelques touches à nouveau. Pauline Ranvier s’est employée également à réduire l’écart contre une Alice Volpi survoltée. Tous les espoirs reposaient alors sur Ysaora Thibus, dernière relayeuse frustrée de son parcours en individuel (éliminée en huitième de finale). La Guadeloupéenne n’a laissé aucune chance à Anna Errani, décidément l’Italienne la plus friable aujourd’hui. Sur cet exploit majuscule, les Françaises accèdent à la finale. A suivre dès 12h55.

Judo : Madeleine Malonga dans le dernier carré

Madeleine Malonga est à deux victoires de l’or. Déterminée, elle semble prête à tout balayer sur son passage. L’Autrichienne Bernadette Graf a été la première victime de l’ouragan Malonga, un waza-ari et un ippon encaissés en une grosse minute. La Cubaine Kaliema Antomarchi a un peu plus résisté, embarquant la double-championne d’Europe au golden score. Pas de quoi faire vaciller la native du Val d’Oise : « Les filles veulent me démonter, je suis n°1 mondiale, favorite entre guillemets. Même si c’est difficile je suis prête, pas de souci, elle peut venir, on peut faire 20 minutes de golden score. » Celui-là n’a duré qu’une minute trente et s’est terminé sur un ippon. En demi-finale, Madeleine Malonga affrontera la Sud-Coréenne Hyunji Yoon.

Natation : Wattel privée de finale pour un centième

Toutes deux qualifiées en demies avec les deux derniers temps, Charlotte Bonnet et Marie Wattel n’accèdent pas à la finale du 100m nage libre. Pourtant Wattel signe une excellente course. Cinquième de sa demi-finale en 53”12, elle améliore son record personnel de vingt centièmes.  Elle prend la neuvième place des demies, à un centième de la Britannique Anna Hopkin, dernière qualifiée en 53”11. « Je retiens vraiment le centième qui manque parce que mon objectif, c’était de rentrer en finale sur 100m papillon et sur 100m pour faire partie des meilleures mondiales en sprint. C’est une déception mais malheureusement j’arrive ici avec trop peu d’expérience. Je ne sais pas comment nager le 100m en fait, tout simplement », explique la Française logiquement déçue.

Pour Charlotte Bonnet, la déception est ailleurs. Dans la seconde demi-finale, la nageuse tricolore se classe en huitième et dernière position de sa course en 54”10. « Il n’y a pas grand chose à dire. Je n’ai pas les armes, c’est difficile, admet Bonnet. Cela a été dur toute l’année. J’ai besoin de vacances pour repartir, si je trouve l’envie de repartir », confie la Niçoise.

Le relais 4x200m ne lui aura pas plus sourit. Engagée en finale avec Margaux Fabre, Lucile Tessariol et Assia Touati, la course a été un calvaire. Les Françaises prennent la huitième et dernière place. Pire, leur chrono (7’58”15) est inférieur à celui réalisé en qualifications (7’55”05). Soit dix-huit secondes de plus que la Chine, détentrice d’un nouveau record du monde en 7’40”33. Un bilan comptable parfait pour Zhang Yufei qui signe son second titre olympique de la nuit après le 200m papillon. Les Australiennes établissent un nouveau record d’Océanie en 7’41”29. Elles se parent de bronze, dépassées en fin de course par les Américaines, auteures d’une remontée incroyable (7’40”73).

Rugby à 7 : Début du tournoi de rugby à sept aux Jeux Olympiques

Entrée en lice de l’équipe de France dans le tournoi olympique. Les Bleues ont dû batailler pour venir à bout des Fidji. Probablement inspirées par leurs homologues masculins double champions olympiques, les Fidjiennes ont, dès le début du match, tenté d’imposer leur rythme. Surprises dès la quatrième minute de jeu par un essai de Viniana Riwai (0-5), les Françaises réagissent et reprennent l’avantage pour la première fois de la rencontre grâce à un essai de la capitaine Fanny Horta (7-5) juste avant la pause.

Après la mi-temps, les Tricolores se mettent à l’abri d’un retour de leur adversaire en marquant un second essai par l’intermédiaire de Séraphine Okemba. De nouveau mises en difficulté, les Françaises font le dos rond et assurent leur première victoire à Tokyo. Qualifiées en juin après avoir remporté le TQO de Monaco, les représentantes de la délégation française affronteront le Brésil à 10h pour le deuxième match de poule. « On savait que ça allait taper fort contre les Fidji. On s’est préparé à cela, on avait fait beaucoup de physique dans cette perspective et on les a bien regardées à la vidéo. Heureusement, on a su réagir après leur premier essai », se réjouit Anne-Cécile Ciofani.

Tir : Fin du rêve en fosse olympique, le pistolet ne sourit pas aux Françaises

Débuts difficiles en 25m pistolet pour Céline Goberville et Mathilde Lamolle. L’épreuve de précision n’a pas particulièrement souri à nos Françaises. Vingtième de l’épreuve, Lamolle a réussi 288 tirs sur 300. Mais la championne d’Europe en titre espère se rattraper vendredi dans l’épreuve de vitesse, son point fort. Si la précision n’est pas la tasse de thé de Lamolle, c’est bien celle de Goberville. Actuellement vingt-sixième, la médaillée d’argent de Londres a du souci à se faire. Seulement 8 des 44 tireuses se retrouveront en finale vendredi à 7h. Espérons que les deux Tricolores en fassent partie. 

En revanche, c’est terminé pour Carole Cormenier et Mélanie Couzy en fosse olympique. Les deux Françaises ne passent pas en finale. Bien placée mercredi, Carole Cormenier a échoué à trois plateaux de la sixième, dernière qualifiée. La Charentaise termine douzième avec un 117 tirs réussis sur 125. Couzy se classe vingt-cinquième, à l’avant dernière place (110/125). La Slovaque Rehak Stefecekova établit un nouveau record du monde après son sans-faute des qualifications (125/125).

Article co-écrit avec Alaïs Diebold

Crédit photo : Fédération Française de Rugby

Xavier Regnier
29.07.2021

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