Si l’on pouvait craindre un essoufflement après l’engouement suscité par les Jeux olympiques au regard de la rentrée scolaire et politique, les Jeux paralympiques ont bien trouvé leur public. La flexibilité et le prix des billets participent à leur succès.
Dès le premier jour des Jeux paralympiques, en remportant une médaille d’argent pleine de promesse en 500 m C5, Marie Patouillet a confirmé que l’événement serait aussi intense en émotion que la compétition olympique. Alors que les 2,4 millions de billets vendus ont été dépassés, sur les 2,5 millions espérés, la ferveur populaire bat son plein. Le bas coût des billets participe à convaincre les curieuses et les curieux. « On a décidé de venir il y a deux semaines, partage Loïc, 23 ans, arrivé de Belgique. On a vu qu’il y avait des places pas trop chères donc on a fait le trajet. » Avec son ami Youri, 24 ans, les deux compères du Plat pays souhaitaient déjà assister aux Jeux olympiques mais les tarifs ne correspondaient pas à leur bourse.
A l’inverse, la richesse du Pass Découverte, disponible ces derniers jours à l’Arena Sud offrant la possibilité d’assister à la fois au para tennis de table, au goalball et à la boccia, les a définitivement décidée à faire le déplacement. « On vient de voir du goalball. Je connaissais déjà ce sport que j’avais découvert pendant mes études de kiné. C’était chouette ! Il y avait du bruit et la tribune était quasiment remplie. »
« Enfin connu du grand public »
Même son de cloche du côté d’Alexandra et Sophie, respectivement 53 et 55 ans, quant à la diversité proposée par le Pass Découverte et la simplicité d’accès des tickets. « On a pris nos places hier pour le goalball, témoigne Alexandra. Mais j’avais déjà pris des billets pour les finales de natation il y a six semaines. Pour les Jeux olympiques, j’avais pris mes places il y a trois ans ! » Sans être « une grande passionnée de sport », la belle atmosphère dans les rues de Paris et dans les salles lui ont donné envie de revenir vivre les Jeux paralympiques en direct. « Je me suis prise aux Jeux, admet Alexandra en souriant. Comme les billets ne sont pas chers, j’en ai pris pour quatre épreuves au total, soit en famille, entre amies ou bien en couple. » Car elle a adoré l’expérience. « Je ne savais même pas que le goalball existait. C ‘est très impressionnant. C’est une vraie performance de faire tout ça les yeux fermés, c’est incroyable. Je trouve que ça a passé un message très fort où l’on se dit que finalement, tout est possible. »
Pour les personnes en situation de handicap, les Jeux paralympiques représentent l’occasion de profiter des disciplines qu’elles connaissent avec un maximum de monde. Ainsi, l’association Reims Handisports a fait le déplacement Porte de Versailles, en prenant des billets pour cinq membres du club, la veille de la compétition. Si avec les vacances, tout le monde était éparpillé, les retrouvailles de septembre permettent le retour des activités de groupe. A l’Arena Paris Sud, Tony, 30 ans, retrouve la ferveur qu’il a connu aux Jeux paralympiques de Londres en 2012, Chantal, 62 ans, adore l’ambiance et Moussa, malvoyant et pratiquant de goalball, est dans son élément. Le jeune homme de 28 ans apprécie que « son sport soit enfin reconnu du grand public ».
Crédit photo : Cedric Lecocq / KMSP
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